Archive de l’étiquette médias

[Dans la presse] QR le débat : Plus de drogues, moins de sécurité ? (La Une)

Notre chargé de communication, Antoine Boucher, était invité à participer à l’émission QR, le débat télévisé de La Une, sur le thème des drogues et de la sécurité. Entre les violences des réseaux criminels à Anvers, les consommations visibles dans l’espace public, et les faits divers impliquant des personnalités connues, les drogues sont omniprésentes dans l’actualité. Relayées et mises en récit par les médias, les informations sur les drogues sont présentées au grand public sous l’angle du sensationnel, de la violence et de la morbidité.

Une vision qui crée et entretient des représentations négatives et qui contribue à la déshumanisation, la marginalisation et à la criminalisation des consommateur·ice·s. Pour le public, ce genre de traitement médiatique engendre une fascination, et rend difficile une pensée critique, car il faut d’abord déconstruire le discours intégré et relayé depuis des dizaines d’années. C’est pourtant ce que nous nous efforçons de faire au travers de nos interventions dans les médias. Bien que notre analyse se heurte souvent au discours des politiques et au ressenti des témoins, il est selon nous important de continuer à être présent dans ces espaces pour tenter au mieux de nos moyens de combattre les stéréotypes et décaler le discours entourant les consommations de drogues légales ou illégales.

Retrouvez ci-dessous une sélection d’extraits de l’émission, comprenant l’intervention de notre chargé de communication. Pour visionner l’émission dans son intégralité, cliquez sur ce lien.

 

ParInfor Drogues & Addictions

[Dans la presse] « La consommation n’est pas le problème […] » (Le Vif)

« La consommation n’est pas le problème, elle est la solution à un problème »

Le journal Le Vif consacre un article de trois pages aux actions et à la vision de notre équipe d’accompagnement de professionnels. En effet, de nombreuses équipes et institutions se retrouvent démunies lorsqu’une partie de leur public consomme des drogues légales ou illégales, ou adopte des comportements potentiellement addictifs. Faut-il parler ? Interdire ? Sanctionner ? Expulser ? Les solutions sont souvent difficiles à trouver, car elles sont centrées sur l’idée que le produit ou le comportement est un problème. En réalité, il est une solution pour la personne qui y a recours.

La dépendance, selon Infor-Drogues, c’est donc « devoir toujours passer par une même pratique en cas de situation difficile émotionnellement. Ne pas avoir d’autre solution que consommer un produit ou adopter un comportement. On aura beau jeu de rétorquer « moi aussi j’ai des problèmes et je n’ai pas pour autant besoin de boire, de fumer ou de sniffer », très bien, tant mieux et bravo. Mais nous sommes tous différents. Et ceux qui ne savent pas gérer leurs émotions adoptent par ailleurs des moyens très différents pour les y aider : drogues, sport, méditation, yoga, nettoyer son intérieur, etc. Pénaliser ou punir ceux qui ne savent pas le faire autrement qu’en consommant une drogue ne servira pas à ce qu’ils n’en aient plus besoin, au contraire ! »

Dès lors la réflexion à laquelle pousse l’asbl se déplace de l’axe « que faire pour qu’il ne consomme plus en nos murs ? » à l’axe « pourquoi consomme-t-il en nos murs ?« . Elle invite l’institution à se pencher sur ses propres règles, peut-être déclencheuses de consommations […] »

Des bénéficiaires satisfaits

Une approche qui semble satisfaire les institutions qui font appel à nous. L’article donne en effet la parole à certaines institutions que notre équipe a accompagnées. L’occasion pour elles d’expliquer en quoi Infor-Drogues les a aidées à changer de regard sur leur problématique, et à retrouver du pouvoir d’agir sur leur situation.

Pour consulter cet article dans son intégralité, cliquez sur ce lien.

 

ParInfor Drogues & Addictions

[Dans la presse] Alerte au nouveau cannabinoïde HHC (MediQuality)

Depuis quelques mois, l’hexahydrocannabinol, dit HHC, gagne en popularité et commence à faire son chemin jusque dans les boutiques de CBD. Cette molécule, dérivée du THC et produisant des effets similaires, bénéficie jusqu’à présent d’un vide juridique qui le rend en pratique légal. Ce n’est pas la plante de cannabis qui est illégale, mais bien la molécule qu’elle contient. En synthétisant de nouvelles molécules à partir des existantes, on échappe ainsi, souvent temporairement, aux risques judiciaires que comportent les drogues illégales.

Mais ce processus de fabrication pose des questions, notamment quant à la composition du produit final, et aux risques qu’il peut comporter pour les consommateur·rice·s. Dans une récente interview, le ministre français de la santé a donc indiqué que le HHC serait certainement bientôt interdit. Chez nous, en Belgique, sa vente est déjà restreinte, et interdite dans les boutiques de CBD. Mais comme pour les autres drogues illégales, interdire cette molécule n’aura pas d’effet positif. Selon nous à Infor-Drogues, interdire un produit ne fait que contribuer à la stigmatisation et à la marginalisation des personnes qui les consomment. Une interdiction qui se dispense d’informer le public sur la composition, les effets et les risques potentiels. Et cela pousse bien souvent les consommateur·rice·s vers le marché noir, qui ne se prive jamais de proposer de nouveaux produits.

L’inefficacité de la prohibition des « nouvelles drogues », c’est le sujet qu’aborde notre chargé de communication dans l’article de MediQuality consacré à l’émergence du HHC. Vous pouvez le consulter en cliquant sur ce lien.

ParInfor Drogues & Addictions

Jeux d’argent : les limites de l’auto-exclusion

Jeux d'argent: les limites de l'auto-exclusionEn décembre dernier, Le Soir dressait le portrait des personnes qui s’adonnaient aux jeux d’argent et ont décidé de s’en exclure. Car depuis 2004, les joueurs qui le désirent ont la possibilité de s’inscrire sur la plateforme EPIS pour s’auto-exclure des casinos, sites de paris sportifs ou salles de machines à sous. Cet outil, même s’il présente une certaine utilité, reste marqué par de sérieuses limites :

  • Ce processus d’auto-exclusion intervient relativement tard dans le parcours du joueur. Ce dernier a souvent déjà dépassé plusieurs étapes ayant des conséquences financières et/ou sociales importantes ;
  • Ce processus n’entraîne pas d’aide extérieure. Même si cette aide est reconnue comme indispensable, elle n’est pas (encore) proposée au joueur s’inscrivant sur EPIS. Du coup, ce dernier est laissé tout seul face aux multiples tentations de jeux en dehors de ceux dont il s’est exclu (jeux clandestins notamment) ;
  • En lien avec le point précédent, la plate-forme n’entraîne pas de réflexion de fond sur la ou les raisons à la source du comportement de jeu. Sans un travail sur la FONCTION du jeu dans la vie de la personne, l’arrêt sera difficile, car le vide laissé par l’absence de jeu ne pourra être comblé. Par contre, si la fonction a été conscientisée, le manque pourra être comblé.

En conclusion, Infor-Drogues plaide pour une approche globale des comportements d’addiction (drogues légales et illégales, jeux d’argent ou autres) par un accompagnement, mais aussi une éducation pour tous·tes abordant les besoins essentiels qui régissent ces comportements : notre besoin d’identité positive, notre besoin de gérer nos émotions (en avoir davantage, en avoir moins, en fonction du contexte).

ParInfor Drogues & Addictions

Drogues et légendes urbaines : l’Histoire continue sur La Première

Drogues et légendes urbaines : l'Histoire continue sur La Première

Ce n’est pas très bien, mais c’est bien connu : les humains adorent inventer des histoires et répandre des rumeurs ! À la fin des années 80, une légende urbaine se propage, selon laquelle des tatouages décalcomanies contenant du LSD mortel pour les enfants circuleraient dans les écoles. Dans cette histoire, absolument tout est faux. À l’époque, Infor-Drogues avait connu une vague de demandes et de questions par rapport à un phénomène qui n’a jamais eu lieu. Invité dans l’émission L’Histoire continue sur La Première, notre chargé de communication Antoine Boucher revient sur cette angoisse autour des drogues, alors que l’actualité est dominée par des déclarations d’attaques à l’aiguille. Inquiétude légitime, symptôme de conservatisme patriarcal ou légende urbaine ? C’est la question sur laquelle se penche cet épisode de l’Histoire continue, à écouter ci-dessous.

 

ParInfor Drogues & Addictions

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