Le groupement d’associations « Jeunes, alcool & société » propose désormais deux nouvelles options sur son site internet, sous la forme de boutons à droite de l’écran.
Jeunes, alcool & société a été créé en 2003 rassemble plusieurs associations – dont Infor-Drogues – actives dans le secteur de la jeunesse, de l’éducation, de la santé et des assuétudes. Le groupement promeut une consommation d’alcool responsable et prudente. Toujours très accepté et même encouragé dans notre société, l’alcool reste un sujet difficile à aborder alors que sa consommation peut comporter des risques. Comme son nom l’indique, « Jeunes, alcool & société » veille particulièrement à rendre la relation entre les jeunes et l’alcool la plus saine possible. Il ne s’agit donc pas d’interdire mais bien d’éduquer et d’informer de manière adéquate les jeunes et leur entourage à la consommation d’alcool.
L’action du Groupe est fortement axée sur trois points [1] :
Outre les deux nouveaux boutons, le site comporte de nombreux outils – textes ou vidéos – pour aider à parler et réfléchir avec les jeunes à propos de l’alcool. On y trouve également des informations complètes sur la consommation d’alcool, la législation qui l’encadre, sa publicité et son marketing. Enfin, il est possible de consulter une longue liste de questions fréquemment posées et de lire les réponses qui leur sont apportées. Si vous souhaitez plus d’informations ou ne trouvez pas la réponse à vos propres interrogations, les pages de contact et de liens utiles vous donnent les coordonnées vous permettant de joindre certaines associations du groupe dont vous pouvez avoir besoin.
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[1] Un vrai Plan d’action national alcool (PANA) sinon rien. Jeunes, alcool & société
Infor-Drogues souhaite aider les acteurs éducatifs, dans le respect de leurs missions, à anticiper et à prévenir ce qui se passera lors des voyages scolaires. Les stratégies proposées dans la brochure se veulent réalistes car basées sur les hypothèses explicatives du comportement des élèves. Cela ne signifie pas un abandon d’autorité ou un prétendu laxisme face aux transgressions (extrait de l’introduction).
La brochure est également disponible en version papier en échange d’un timbre pour l’envoi.
Le Groupe « Jeunes, alcool & société », qui regroupe douze associations, déplore avec force le nouveau blocage survenu lundi dans l’adoption d’un Plan d’Action National Alcool (PANA).
À l’instar de ce qui s’est passé en 2013, l’adoption d’un plan alcool vient de capoter, ajoutant un nouvel épisode à une saga déjà bien trop longue. Les associations belges du secteur de la Jeunesse, de la Santé et de l’Éducation déplorent avec force le nouveau blocage.
Faut-il rappeler que ces mesures sont recommandées depuis des années par les instances internationales, OMS en tête ? Combien de négociations faudra-t-il pour faire reconnaître qu’il n’est pas normal d’assaillir les plus jeunes avec des publicités vantant l’alcool ? Qu’il n’est pas cohérent de vendre de l’alcool dans des stations-service ? Ou encore que l’État investisse 70 fois plus dans la sécurité et la répression que dans la prévention ? Simples exemples parmi d’autres…
Il est indispensable qu’un plan national ambitieux et consistant se concrétise, mettant en priorité les intérêts de Santé publique, tout en tenant compte des arguments économiques. En effet, dans notre pays, la surconsommation d’alcool représente la troisième cause de morbidité et de mortalité précoce (la première chez les jeunes de 15 à 24 ans !) et coûte près de 5 milliards d’euros par an à charge de l’État !
Contrairement aux arguments avancés, l’objectif du plan n’est pas de pénaliser le consommateur mais bien d’accompagner une consommation responsable, particulièrement pour les jeunes.
Pour Anne-Sophie Poncelet du Groupe « Jeunes, alcool & société », « L’État est totalement incohérent. La législation est complexe et difficile à comprendre : comment peut-on à la fois interdire l’offre d’alcool aux mineurs tout en permettant aux alcooliers de matraquer ce public en les poussant à la surconsommation ? »
Nous exigeons donc, une nouvelle fois, que les responsables politiques prennent rapidement la mesure des enjeux afin de faire primer les intérêts des citoyens plutôt que des lobbies et de l’industrie brassicole.
Voir aussi l’article de la RTBF intitulé « Un vrai plan alcool, sinon rien! », de Sophie Mergen.
Le Groupe porteur Jeunes, alcool & société, en collaboration avec l’asbl Action Ciné Médias Jeunes, a réalisé une série de cinq capsules vidéo afin d’interpeller la société sur différentes problématiques liées à la consommation d’alcool : sa distribution, la loi, la publicité, les coûts sociétaux et la prévention.
De manière légère et amusante, ces vidéos montrent une analyse critique ainsi que nos propositions sur différents aspects de la consommation d’alcool.
Sur les écueils de la législation actuelle :
Sur l’influence de la publicité :
Sur l’importance de la prévention :
Dans nos sociétés médiatiques, l’alcool est partout. Il est bien sûr présent dans la publicité, mais aussi dans les films, séries, romans, compétitions sportives, internet, etc. À un point tel qu’il ne se remarque même plus : il fait partie du décor. Les dépenses publicitaires des producteurs et distributeurs d’alcool en Belgique sont 790 fois plus importantes que les subventions du secteur de la prévention ! De plus, la publicité est souvent manipulatrice, car le public ne perçoit pas les procédés qu’elle met en œuvre.
Les deux spots vidéos qu’Infor-Drogues[1] présente sont constitués d’extraits de publicités et fictions.
Vidéo 1 – « L’alcool c’est la fête » : ces extraits nous disent que boire de l’alcool est gage de fête remarquable, d’amitié, de bonne humeur et de réussite sociale. Tout ça est très attirant, mais qu’en est-il dans la vraie vie ?
Vidéo 2 – « L’alcool c’est moi » : les extraits de publicités indiquent que l’alcool aide chacun à trouver son caractère, son identité. En somme, l’alcool révèle la personnalité. Joli discours, mais dans la réalité, comment ça se passe ?
Si vous êtes enseignant(e) ou animateur(trice), une façon de faire de la prévention auprès de vos élèves peut être de présenter les spots et d’en discuter par après. Voici quelques exemples de questions pour lancer la discussion :
L’objectif sera de mieux décoder les publicités et de prendre conscience du rôle qu’elles veulent donner à l’alcool. À travers une telle discussion, les élèves devraient devenir moins crédules et plus indépendants face aux messages publicitaires. Au vu de leur fréquence et de leur caractère incitatif, c’est un objectif prioritaire.
[1] Les vidéos ont été réalisées par Elsa Kakiz, stagiaire de l’UCL en communication, à partir d’une idée d’Infor-Drogues.