Archive de l’étiquette alcool

Le nouveau site « Jeunes et alcool » répond à vos questions !

Site Jeunes et alcoolVous êtes enseignant, parent, médecin, psychologue, éducateur, membre d’une organisation de jeunesse, chef scout ou guide, etc. Le groupe porteur « Jeunes, alcool & société » vous présente son nouveau site internet : www.jeunesetalcool.be.

L’objectif est de vous informer et vous outiller sur la thématique « alcool », en apportant une vision globale et nuancée sur ces questions.

Vous y trouverez une présentation du groupe ; de nombreuses informations objectives et actualisées sur le produit (consommations, facteurs d’influence, effets, risques), sur la législation en vigueur et sur les pratiques commerciales et publicitaires des alcooliers ; leur analyse critique et leurs propositions sur la législation existante et la publicité ; les questions qui leur sont fréquemment posées avec les réponses associées ; leurs outils et d’autres ressources.

ParInfor Drogues & Addictions

Les pistes de l’OCDE pour réduire les coûts liés à la consommation d’alcool

Qu’est-ce qui bloque ?

OCDEEn cette période d’austérité budgétaire particulièrement dure, chaque euro compte ! On attend donc du gouvernement qu’il suive les recommandations du rapport de l’OCDE « montrant clairement que des politiques, même coûteuses, de prévention de l’alcoolisme sont rentables à long terme ». Ce rapport préconise notamment que l’action publique prévoie une réglementation plus stricte des campagnes de publicité pour l’alcool ainsi qu’un renforcement des investissements en faveur de la sensibilisation des jeunes. En effet, l’OCDE pointe l’augmentation de la consommation d’alcool chez les jeunes et chez les femmes.
A présent, écoutons les pistes évoquées par Marisol Touraine, ministre française de la Santé :

Donc, en terme de réduction de l’incitation à boire (et à boire trop) d’alcool, la ministre propose de s’attaquer aux T-shirts et aux protections de téléphones portables « qui rendent l’alcool sympathique ».
En France, et bien plus encore en Belgique , il y a donc une sorte d’impossible à nommer la publicité comme « quelque chose qui rend l’alcool sympathique ». Pour rappel, le gouvernement belge avait déjà cédé à la pression des lobbys brassicole et alcoolier qui avaient fait capoter le Plan fédéral Alcool 2014-2018 qui se proposait de clarifier, entre autres, l’actuelle législation relative à la vente d’alcool aux mineurs et sa publicité, jugée floue et incomplète.

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Pourquoi le plan Alcool est-il tombé à l’eau ?

ploufDans son article Pourquoi le Plan Alcool est tombé à l’eau, le mensuel Éducation Santé expose  les tenants et aboutissants des négociations politiques autour du plan alcool, avec un lobbying intense des brasseurs. On l’aura deviné : la santé publique n’en sort pas grandie !

Infor-Drogues défend, entre autres, une politique d’interdiction totale de la publicité pour les produits alcoolisés. Nous nous en expliquons dans les articles suivants :

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La contribution du secteur alcool au débat sur les soirées étudiantes ?

Le mois d’octobre est « à risques » pour les producteurs d’alcool. C’est le mois des baptêmes étudiants et celui des 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve (qui commencent mercredi 16 octobre). Cette année 2013 est même une très mauvaise cuvée avec deux accidents très graves, l’un à Liège et l’autre à LLN.

Les médias ont donc fait place à de nombreux débats (comme ici ou ici) et/ou interpellations à propos des étudiants, de leurs soirées, des baptêmes et inévitablement de la place que l’alcool y occupe. Que peuvent faire les pouvoirs publics, les étudiants eux-mêmes, les parents ? Echantillons d’articles ici, ici, ici ou encore ici.

 

Dans un tel contexte, le lobby alcool s’est-il senti obligé de prendre, lui aussi, la parole ? En tout cas, il le fait avec son mode d’expression privilégié : le message publicitaire. Voici donc la contribution du plus important producteur d’alcool fort au débat : une pub présente dans nos rues en ce milieu du mois d’octobre :

affiche "vivez le whisky"
 

Cette publicité est l’adaptation en français d’une campagne précédemment existante en anglais et qui utilisait trois visuels :

pubs whisky
 

La société DIAGEO, qui possède les marques de whisky présentes sur l’affiche, a donc conservé (en la recadrant et en la modifiant légèrement) l’image la plus connotée « american high school ». Le code vestimentaire de la jeune fille y renvoie directement. On peut, par exemple, faire un rapprochement immédiat avec le personnage de Serena Van Der Woodsen de la série bien connue des adolescents, Gossip Girl :

jeunes
 

L’adaptation de cette campagne anglo-saxonne en français a été visiblement rédigée dans une grande précipitation : slogan minimaliste, site internet bricolé à la va-vite et très peu convivial :

webpage
 

La liberté laissée aux producteurs d’alcool est celle de contrer les débats, les messages préventifs grâce aux campagnes publicitaires, même improvisées. Vite, vite, une jolie jeune fille, un air de défi et un grand verre de whisky. L’alcool gagne à tous les coups : moins de débats, plus de ventes. Ce pouvoir cynique, pendant combien de temps le leur laissera-t-on encore ?

Infor-Drogues et les onze membres de « Jeunes Alcool & Société » interpellent le pouvoir politique depuis plusieurs années quant à la nécessité absolue d’interdire la publicité pour l’alcool. Combien de temps et d’excès faudra-t-il attendre ?

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Interdire tout alcool jusqu’à 18 ans : et si on avait une meilleure idée ?

Jeune et alcoolD’après VTM le gouvernement Di Rupo songe à interdire toute vente d’alcool aux jeunes de moins de 18 ans. Aujourd’hui, l’interdiction de vente d’alcool aux jeunes existe avant 16 ans pour l’alcool fermenté : bière, vin, cidre, etc. et avant 18 ans pour l’alcool distillé : rhum, genièvre, vodka, gin, etc.. Cette loi n’est en vigueur que depuis 2010, a-t-elle eu le temps d’être correctement évaluée ?

Une autre proposition de modification de la loi serait de fixer un pourcentage d’alcool interdit de vente avant 18 ans. Cette seconde proposition nous semble plus cohérente que la loi actuelle qui autorise la vente de bières très fortes mais interdit la vente d’alcopops à 5° d’alcool avant 18 ans. Alors que c’est le pourcentage d’alcool qui définit le risque et non le caractère fermenté ou distillé.

Réfléchissons également à une interdiction totale de vente dans un univers ou la publicité et l’incitation à boire de l’alcool sont omniprésentes, surtout en direction des jeunes. Les publicitaires n’hésitent d’ailleurs jamais à jouer sur le coté « réservé aux adultes » de leurs produits. Dans ce contexte, l’interdit de vente ne risque-t-il pas d’amener les jeunes à des consommations d’alcool clandestines ?

Selon Infor-Drogues, si le gouvernement Di Rupo veut renforcer l’action publique à propos de la consommation d’alcool des jeunes, il doit d’abord mettre les jeunes à l’abri des incitations à la consommation. La publicité est un des premiers facteurs d’incitation, des études le prouvent pour le tabac (par exemple ici ou ici). En quoi l’alcool ferait-il exception ? Interdire la publicité alcool seulement vers les jeunes n’est pas réaliste car ils regardent la TV et les affiches comme tout le monde. C’est toute publicité pour l’alcool qui doit être interdite !

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