Archive de l’étiquette jeunes

L’addiction aux jeux vidéo vue par une classe de sixième primaire

A l’occasion de la mise en œuvre du projet « J’arrête quand je veux ! », les élèves de la sixième primaire de l’école de Xhovémont ont imaginé l’histoire d’une addiction aux jeux vidéo. Par après, ils ont rencontré l’auteur Nicolas Ancion, Infor-Drogues et la Ministre de l’Egalité des Chances, pour un passionnant échange à propos des dépendances… « Ma classe fait sa télé » était sur place.

Débat avec les enfants


Le débat

Le film


Le film

 

Pour davantage d’informations, nous vous renvoyons vers le site « J’arrête quand je veux! » ainsi que sur la page Facebook qui lui est dédiée, ou encore vers notre brochure à destination des enseignants : « Comment aborder les jeux vidéo en classe ? »

ParInfor Drogues & Addictions

Un projet pour parler des addictions en primaire

Classe Xhovémont

Les jeux vidéo, c’est passionnant ! Pour les élèves de 10-12 ans, il s’agit même d’une de leur principale passion, au point qu’il n’est pas toujours facile de s’arrêter de jouer.  C’est pourquoi Infor-Drogues a centré son outil de prévention et de réflexion à destination des élèves de fin de primaire, « J’arrête quand je veux ! », sur le jeu vidéo.

L’idée est d’ainsi aborder des questions comme la difficulté de gérer un produit, voire la dépendance, à partir de situations et de comportements vécus par les élèves.

Nous sommes persuadés que ce type de réflexion sera utile ultérieurement vis-à-vis d‘autres comportements (le « chat » sur Internet, les SMS, etc.) ou l’abus de produits tels que l’alcool, le tabac ou le cannabis.

A Liège, une classe de 6ième primaire est partie du roman de Nicolas Ancion pour réinventer une autre histoire. Voir à ce sujet le Reportage d’RTC (07/11/2012) ainsi que l’article « À l’attaque de la cyber-dépendance » (Le Soir, 07/11/2012)

Pour davantage d’informations, nous vous renvoyons vers le site « J’arrête quand je veux! » ainsi que sur la page Facebook qui lui est dédiée, ou encore vers notre brochure à destination des enseignants : « Comment aborder les jeux vidéo en classe ? ».

ParInfor Drogues & Addictions

Les assuétudes des jeunes, émission RTL +

Infor-Drogues et un psychiatre de Saint-Luc étaient invités à répondre aux questions des téléspectateurs à l’émission RTL + de ce 26 septembre 2012.

Si vous n’apercevez pas d’encadrement vidéo ci-dessus, il est probable que votre navigateur empêche son affichage (si vous avez installé l’extension Adblock sous Firefox par exemple).
Nous vous invitons dans ce cas à visionner la vidéo via ce lien.
ParInfor Drogues & Addictions

Interdire la bière jusqu’à 18 ans. Est-ce une bonne idée ?

Le rapport européen de l’OMS consacré à la réduction de l’usage nocif d’alcool pour les années 2012 – 2020 propose une série d’actions aux Etats. Parmi elles, l’interdiction de vendre tout alcool avant 18 ans [1].
Qu’en penser ?

Le même rapport de l’OMS reconnaît pourtant que l’application de ce type de législation est le « maillon faible » des politiques « anti-alcool ». En effet, le nombre de points de vente à contrôler est énorme et les commerçants sont en général peu enclins à ne pas vendre aux jeunes [2].

Quant aux consommations des jeunes, elles sont plutôt stables pour les jeunes de 13 à 17 ans et même en recul pour les plus jeunes (enfants de 5ème et 6ème primaire) [3].

Un récent coup de gueule des associations du groupe « Jeunes, Alcool & Société » dénonce les slogans prétendant réserver la bière aux adultes. Ainsi, un interdit aux moins de 18 ans ne serait peut-être pas un handicap commercial. La bière gagnerait en image de produit pour les « vrais hommes », ayant de la « maturité » et de « l’expérience de vie ». La campagne dénoncée par « Jeunes, Alcool & Société », visible en ce début juin dans nos rues, interdit elle-même sa bière aux « moins de 35 ans ».

Interdit aux moins de 35 ans


En cas d’interdiction aux moins de 18 ans, la publicité pourra encore plus facilement jouer sur le registre du « produit fort » pour « les hommes forts ».

A cet égard, rappelons le paradoxe dans lequel se trouvent les jeunes vis-à-vis des alcopops ou de l’alcool distillé : une interdiction d’achat alors qu’ils sont les cibles de campagnes marketing effrénées. Infor-Drogues rappelle sa proposition, partagée par le groupe « Jeunes, Alcool & Société », d’interdire, non pas l’alcool, mais bien la publicité pour l’alcool. Par ailleurs, le rapport de l’OMS suggère que chaque commerce vendant de l’alcool soit soumis à une licence spécifique qui pourrait être révoquée en cas d’infraction. L’OMS observe aussi que les pays disposant d’un monopole d’Etat ont « un nombre plus limité de points de vente et des heures d’ouverture moins étendues que dans les pays où cette activité ressort du secteur privé ».


[1] La Belgique autorise la vente d’alcool fermenté (bière et vin) à partir de 16 ans. La vente d’alcool distillé n’est pas autorisée avant 18 ans.
[2] Quant aux motivations des commerçants, nous renvoyons à notre document « L’alcool et les jeunes : nouvelles règles, quelle efficacité ? »
[3] FAVRESSE D., (2011), Les usages d’alcool à l’adolescence, in Promouvoir la santé à l’école, 35 :3-4, septembre 2011.

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Outox nous intoxique !

Outox

Outox, la boisson « miracle » qui réduirait le taux d’alcool dans le sang et la gueule de bois après son ingestion qui fait son apparition à travers un large buzz bien orchestré par la marque sur le net et dans nos médias (et ce n’est pas le fruit du hasard) s’apparente tout-à-fait à de la poudre de Perlimpinpin.

Il n’existe aucune preuve scientifique qui soutiendrait l’efficacité de cette potion magique. Bien au contraire ! Le Crioc a fait l’état des lieux quant aux recherches scientifiques existantes sur le produit : « Une étude scientifique menée par l’Institut de Médecine Légale de l’Université d’innsbruck en Autriche conclut que Outox n’augmente pas le taux d’élimination de l’alcool absorbé (Outox does not increase the alcohol elimination rate) mais permettrait uniquement une absorption gastrique plus lente de l’alcool (selon le profil des individus) et que l’allégation de santé associée au produit ne peut être prouvée du point de vue scientifique. Bref, un grand coup de bluff pour pas grand chose. » Cela signifie donc que l’alcool sera bel et bien absorbé dans le sang. Il en est de même quant à l’élimination de l’éthanol : à titre de comparaison, là où il faudrait une heure pour éliminer un drink, il en faudrait 55 minutes grâce au fameux produit « miracle ». Pas de quoi pavoiser donc !

Ce qui est sûr, cependant, c’est que la promotion de ce produit contribue une nouvelle fois à une évolution regrettable, à savoir l’incitation à boire, la banalisation de comportements extrêmes en matière de consommation d’alcool et des risques qui en découlent. En effet, « Faire chuter le taux d’alcool dans le sang » n’est utile que pour ceux qui ont bu des quantités importantes. Cette promesse incite à boire plus d’alcool que raisonnable…

Une fois de plus, c’est bien beau que le monde adulte (en général) se plaigne de la consommation d’alcool des jeunes mais à travers ce nouvel exemple de dérapage commercial, ce sont aussi les adultes qui inondent les jeunes de publicités et maintenant de boissons pour, soit disant, atténuer les effets de l’alcool. L’incohérence des messages envoyés aux jeunes est à nouveau flagrante.

Il est maintenant urgent que l’industrie se responsabilise plutôt que de s’enrichir sur le dos des consommateurs et se taire dans toutes les langues quand ces derniers sont accablés pour leurs « dérives ». Les publicitaires et les alcooliers sont les rois pour trouver le slogan ambigu qui ne pourra pas être attaqué par leur propre code de bonne conduite (seule l’autorégulation existe en Belgique) mais qui sera malgré tout bel et bien interprété comme une incitation à boire de l’alcool.

Cette pratique consiste bien plus à se faire de l’argent sur le dos de consommateurs crédules que de participer à réduire les risques d’une consommation abusive. Il n’existe pas de vigilance et de bon sens en canette. Seules les mesures de prévention et de promotion de la santé peuvent contribuer concrètement à la réduction des risques et à la responsabilisation des consommateurs.

A nouveau, ce dérapage met en évidence toutes les limites de l’autocontrôle des pratiques commerciales en Belgique. Il est temps de réagir ! Les associations qui forment « Jeunes, Alcool & Société » demandent l’interdiction de la publicité pour l’alcool. De plus, notre pays doit se doter d’un organe public, transparent et au pouvoir réellement contraignant pour observer, contrôler et sanctionner les pratiques commerciales et publicitaires douteuses, quel que soit le produit.

Le Groupe porteur « Jeunes, alcool et société » : Univers-Santé, Infor-Drogues, Latitude Jeunes, Fédération des Etudiant(e)s Francophone, Jeunesse et Santé, la ligue des Familles, Prospective Jeunesse, R.A.P.I.D., la Fédération des centres de jeunes en milieu populaire.
www.jeunesetalcool.be

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