Archive de l’étiquette festival

[Dans la presse] Dossier festivals : Un été de décibels (Moustique)

Alors que le début de l’été annonce le retour des festivals de musique, le magazine Moustique s’est penché sur leur place dans la société actuelle. Écologie, violences sexistes, inflation, etc., ces dernières années ont vu de nouvelles préoccupations apparaitre sur le devant de la scène sociétale. Des questions qui n’épargnent pas les festivals, qui doivent aborder de front ces changements nécessaires s’ils veulent rester aussi pertinents qu’attrayants. Parmi ces questions, celle des consommations de drogues n’est certainement pas nouvelle. Elle n’en reste pas moins actuelle et essentielle à aborder. C’est pour aborder cette problématique que le magazine Moustique a sollicité l’avis d’Infor-Drogues dans son dernier numéro consacré aux Festivals de musique et aux défis qu’ils doivent affronter.

Car festivals et drogues illégales sont durablement associés dans l’imaginaire collectif, trainant une image de lieux de consommation débridée. Des perceptions relayée par les médias et renforcée par les nombreux contrôles policiers mis en place. En réalité, ces usages sont certainement plus visibles et plus concentrés à un même endroit que réellement plus nombreuses en festivals, ou dans certains évènements plutôt que d’autres. Ils sont également pour la plupart très occasionnels et liés à ce contexte précis. En dehors de cette période, les drogues ne prennent que peu de place dans la vie de ces festivalier·ère·s.

Un contexte particulier

Des consommations qui ne sont pas étonnantes dans un cadre festif où autant de dynamiques sociales se mettent en place. Véritable mise en pause de la société et de ses nombreux tracas, ces rassemblements permettent aux participant·e·s de se détendre ou de se vider l’esprit, de faire des rencontres ou de resserrer le lien avec des proches, etc. Pour certain·e·s, cela se fait en toute sobriété, d’autres s’appuient sur des produits illégaux, mais aussi légaux. C’est le cas pour l’alcool, omniprésent dans les festivals, mais qui tracasse beaucoup moins les organisateur·rice·s et les autorités.

Car pour la majorité des festivals, faire de la prévention se limite à rappeler l’interdit et miser sur la répression. Autant dire que ce n’est pas très efficace. Même dans les évènements qui mettent en place un partenariat avec des acteurs spécialisés, comme Modus Vivendi à Dour et Esperanzah, les forces de l’ordre et la répression sont omniprésentes. Après des dizaines d’années de fouilles minutieuses et de contrôles policiers, les drogues illégales sont pourtant loin d’avoir disparu de ces évènements. Pire, ces actions répressives peuvent même augmenter les risques liés à la consommation de produits stupéfiants. Pour éviter les risques judiciaires, certain·e·s usager·ère·s stressé·e·s peuvent en effet consommer plus, ou plus rapidement que s’iels avaient été dans un environnement serein.

Contrôler autrement

Pour nous à Infor-Drogues, c’est non pas la présence de drogues, mais leur qualité qu’il faudrait contrôler. Cela permettrait en effet aux consommateur·rice·s d’être sûrs que le produit dont iels comptent faire usage est bien celui concerné et pas un autre, peut-être plus dangereux. Les associations compétentes pourront aussi plus facilement réaliser leur mission d’information et de prévention. Mais pour mettre ces actions en place, plutôt que continuer à taper dans le vide, la seule solution, c’est de mettre fin à la prohibition.

Consultez notre intervention dans le dossier festival de Moustique en cliquant ici. Pour retrouver le dossier dans son intégralité, rendez-vous en librairie avant le vendredi 30 juin.

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Les festivaliers aussi victimes de la prohibition

festivalLe weekend dernier en Australie, un jeune homme est décédé et plusieurs autres personnes ont été hospitalisées après avoir fait une overdose. Ils participaient tous à l’un des plus grands festivals de musique électronique de l’hémisphère sud.

Face à cette situation, Gladys Berejiklian, première ministre de la région où se déroule l’événement, a déclaré que son gouvernement restait opposé au testing de produits psychotropes. Elle prétexte en effet que « nous savons que le testing ne fonctionnera pas, car il donnera le feu vert aux personnes qui veulent prendre des substances qui pourraient encore les tuer ».

Pourtant, l’idée inverse commence à faire son chemin en Angleterre. L’été dernier, la présence d’un stand de testing au festival Secret Garden Party de Cambridgeshire a permis de réduire de 95 % le nombre d’hospitalisations liées à la prise de stupéfiants.

Très loin d’encourager la consommation, les organisateurs ont constaté que le testing permettait aux festivaliers de décider de ne pas consommer si la qualité de leur produit n’était pas celle attendue. Ainsi, deux tiers des personnes trompées sur la marchandise ont remis leur substance à la police.

Le fait d’être conscient de ce qu’ils consomment incite aussi les festivaliers à transmettre les résultats des tests ainsi que les conseils de réduction des risques reçus au stand de l’association à ceux qui les accompagnent et sur les réseaux sociaux.

En Belgique, un tel service est proposé dans certains festivals par Modus Vivendi ASBL, mais de nombreux organisateurs restent réticents à l’idée de se positionner contre les autorités locales, qui constituent une source importante de subsides. Une fois de plus, c’est au niveau politique qu’un changement de mentalité doit se faire pour garantir la santé et la sécurité de plusieurs centaines de consommateurs, aussi bien en Belgique que partout ailleurs.

 

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Vos droits en festivals

Lavos droits en festivals période des festivals approchant, il est utile de faire le point sur les moyens de se prémunir de tout ce qui pourrait venir gâcher l’esprit de la fête.

Sans vouloir associer systématiquement festivalier et consommateur de drogues et/ou d’alcool, il n’est jamais agréable d’être contrôlé, fouillé, bousculé, interrogé, voire interpellé à un moment où l’on pense à « tout, mais pas ça ». Car si un festival est surtout un moment de détente, il est aussi un lieu où se concentre une population importante, où la frontière entre licite et illicite peut sembler mouvante tandis que tout paraît permis.

La police et la sécurité veillent, parfois de façon discrète et réactive, parfois de manière omniprésente et proactive. Dès lors, pour éviter l’embrouille, mieux vaut se prémunir…
La brochure de la Liaison Antiprohibitionniste vient à point pour vous aider à connaître vos droits et leurs limites avant d’y être malencontreusement confrontés au mauvais moment.

Télécharger la brochure

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