La méthamphétamine est un stimulant majeur bien plus puissant que le « speed » et qui appartient également à la famille des amphétamines. Elle est vendue sous forme de cristaux, de poudre, de gélules ou de comprimés et prend souvent le nom de Tina, Meth ou Crystal lorsqu’elle est revendue en Belgique.
Depuis quelques années, la méthamphétamine est présente sur le marché clandestin des drogues dans le nord de l’Europe. Présente essentiellement dans le milieu de la prostitution et dans les pratiques de « chemsex » dans la communauté gay (activité sexuelle sous influence de drogues).
Nous connaissons l’existence de cette forme d’amphétamine depuis des années, car elle est connue pour faire des ravages chez certains usagers de rue aux États-Unis où le prix de revente est bien différents de chez nous (30 $ (25 €) contre 180 à 250 €/gramme).
Appellations : Meth, Yabaa, Crystal, Ice, Shabu et Tina sont les termes les plus utilisés pour se référer à la méthamphétamine.
La méthamphétamine est généralement fumée en chauffant les cristaux dont les vapeurs sont inhalées. Une pipe en verre est généralement utilisée. D’autres l’inhaleront en la chauffant sur du papier aluminium.
La méthamphétamine peut également être injectée. Deux cas de figures rencontrent ce mode consommation. Le premier concerne les consommateurs chroniques de méthamphétamine qui passeront à l’injection pour des raisons d’efficacité des effets recherchés. L’autre concerne les situations de chemsex où la pratique du slam (injection avant pratique sexuelle) se fait avec de la méthamphétamine (ou d’autres amphétamines modifiées)
Sous forme de parachute (dans une boulette de papier à cigarette) ou diluée dans une boisson, ce mode de consommation reste rare.
La méthamphétamine a des effets stimulants similaires aux amphétamines mais ils sont significativement plus intenses et durables.
Attention, les effets recherchés peuvent être différents des effets psychotropes (effets sur le cerveau). Il s’agit alors de répondre à un ou des besoins fondamentaux plus importants à ressentir pour le consommateur que les effets psychotropes en eux-mêmes. Par exemple le besoin de transgression, de se montrer courageux, de faire groupe peuvent constituer des raisons de consommation d’un produit. Chaque produit a une image sociale comme par exemple l’héroïne et la morphine sont le même produit de base, mais le premier évoque plutôt la rupture, la révolte et la clandestinité alors que l’autre est davantage associé au soin et au monde médical. Cette image peut pousser une personne à consommer tel produit plutôt qu’un autre en fonction de son besoin. Notons que ce besoin est souvent inconscient.
Les effets indésirables de la méthamphétamine sont nombreux et identiques aux amphétamines, mais ils sont bien plus intenses et durables.
La descente se manifeste par un abattement qui peut durer plusieurs jours : humeur dépressive, avec une sensation de tête vide, d’incapacité physique et psychique.
La descente est également marquée par des troubles importants du sommeil (insomnie ou hypersomnie) ce qui rend l’usager irritable et souvent agressif.
Les principaux signes du surdosage sont :
La surdose d’amphétamines est une urgence médicale car elle peut être létale.
La prise simultanée de méthamphétamine et de IMAO (antidépresseurs) peut entraîner un syndrome sérotoninergique qui peut être grave, voire mortel.
La dépendance et la tolérance peuvent s’installer rapidement en cas de consommation régulière. Elle se traduit par une envie irrépressible de consommer que l’on nomme « craving » dans la littérature anglo-saxonne. La dépendance est dans ce cas aussi tyrannique que celle induite par le crack et il est dès lors extrêmement difficile de s’inscrire dans une logique de consommation modérée ou d’abstinence.
La méthamphétamine a des effets qui peuvent être très longs : de 6 h à 30 h et jusqu’à 72 heures lorsque la consommation se prolonge sur plusieurs jours sans dormir. La durée des effets dépendent de la dose, de la tolérance et du mode consommation.
Inhalée ou injectée, elle fait effet très rapidement, provoquant une forte montée (le rush) qui ne dure que quelques minutes.
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