Être étudiant n’est pas automatiquement synonyme d’alcoolisation massive. Le VAD flamand (Vereniging voor Alcohol – en andere Drugproblemen/De Druglijn) a réalisé une expérience amusante pour prouver qu’il est possible pour les étudiants de passer une bonne soirée tout en buvant très peu voire pas du tout.
La méthode consistait à offrir des fûts de bière gratuits avant et pendant le concert du groupe The Magician lors d’une soirée. Les participants ignoraient que c’était de la bière sans alcool, ce qui ne les a pas empêchés de s’amuser comme lors d’une soirée ‘normalement’ arrosée. Et ils ont bien pris la chose quand la ‘supercherie’ a été éventée. Une façon ludique de montrer aux étudiants qu’on peut faire la fête sans (ou avec moins d’) alcool, contrairement à ce que le marketing des producteurs d’alcool cherche à nous faire croire à longueur d’année avec des slogans du style « No Martini, No Party ».
D’après un communiqué du VAD repris par Education Santé, mai 2012.
Ce 2 mai 2012, un nouveau produit vient d’être lancé sur le marché. Il s’agit d’un spray qui « permet de ressentir une sensation d’ivresse. Il libère si peu d’alcool que le consommateur ne ressent pas les effets néfastes de l’alcool ». Il s’appelle, cela ne s’invente pas, « Wahh ».
Dans une Europe qui vit une crise économique, sociale et démocratique extrêmement préoccupante, ce genre de nouveauté en dit long sur notre absence totale de « plan de rechange », tant individuel que collectif.
Dans « Le Meilleur des Mondes », Aldous Huxley prophétisait l’existence d’une drogue euphorisante sans aucun effet néfaste qui renforce l’état de béatitude et de docilité, le Soma.
En période de crise, l’Etat doit protéger encore davantage les populations vis à vis des jeux, de l’alcool et du tabac. Et sûrement pas l’inverse !
La troisième recherche inter-universitaire « Drogues en Chiffres » a été menée entre 2010 et 2011, et coordonnée par le Professeur Brice De Ruyver, le Professeur Freya Vander Laenen et le Professeur Johan Christiaens (Université de Gand). Les dépenses publiques consacrées à la problématique des drogues en Belgique ont été mesurées pour l’année 2008 et les résultats viennent d’être présentés ce 14 décembre. La proportion des dépenses liées à la prévention, qui ne représentait déjà que 2% du total des sommes consacrées aux drogues, a encore diminué pour atteindre 1,36 % !
La version en ligne de ce rapport 2013 est disponible sur le site de l’OEDT. Les profils nationaux (synthèse graphique des principaux aspects de la situation des drogues pour chacun des pays) peuvent être consultés.
Toutefois, comme le regrette un article du journal Le Soir, les chiffres concernant la Belgique, et singulièrement la partie francophone, sont fort lacunaires.