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[Republication] Incitation publique à la consommation de cocaïne

incitation cocaïne publicité boisson énergisante à inhaler par le nez

Republication d’un communiqué de décembre 2002.

Une publicité pour une boisson énergisante, actuellement exposée dans les abribus bruxellois, se réfère très explicitement à un «sniff» de cocaïne. Le caractère provocant de cette image s’insère dans un contexte publicitaire qui n’a de cesse de repousser toujours un peu plus loin les limites de l’acceptable. Mais comment combattre ce type de message, constituant un réel danger en termes de santé publique et en termes pédagogiques, sans faire le jeu des publicitaires en en parlant tant et plus? Il suffit à ce propos de se rappeler les innombrables débats autour des pubs Benetton. Alors que faire?

Que fait la police ?

Tout d’abord, ces images constituent, par leur code, par leur multiplication aux endroits stratégiques de la ville, par leur message, une véritable incitation publique à la «défonce». La coke est ainsi présentée comme LA référence en matière de substance énergisante. Une telle incitation est pourtant interdite clairement par la loi sur les stupéfiants. Alors que fait la police? D’autant que ce motif valut à certains de solides ennuis pour bien moins que ça. Ainsi, par exemple, la vente de «pipes à cannabis» a parfois été jugée comme incitative. Notons aussi que la consommation de cocaïne connaît depuis quelques années une augmentation importante et nous doutons que ce type de messages puisse enrayer cette évolution…

Que fait la pub ?

Plus fondamentalement, la pub se doit de propager des messages qui «frappent», qui «font parler d’eux», qui font «l’actualité» et cela par n’importe quels moyens, on l’a vu. Les appels à l’incivisme, à la violence sexuelle, au nationalisme primaire, au mépris du lien social, s’étalent complaisamment sous nos yeux dans une parfaite indifférence.

Pourtant ces messages sont très loin d’être sans effets. Ils créent et entretiennent une importante confusion (voire inversion) des valeurs, ce qui est particulièrement sensible en ce qui concerne les jeunes en train de construire leur identité. D’autant que ces publicités très provocantes s’adressent à eux en priorité!

Mais, au fond, quel est le but que les publicitaires recherchent en augmentant ainsi la confusion des valeurs? Par la perte de points de repères fondamentaux (permis ou non, dangereux ou non, éthique ou non…) l’individu est laissé démuni face à l’idéologie du tout-marchand. Le but ultime est pourtant transparent, mais nous ne savons plus le lire: nous rendre pareils à ce jeune couché par terre devant son produit, faire en sorte que nos préoccupations se concentrent sur notre consommation, nous rendre dépendants de la consommation en général comme le toxicomane de sa drogue. Infor-Drogues se doit de constater, à cet égard, la multiplication des phénomènes de dépendances (jeu, travail, sexe, TV…).

Que fait le politique ?

Bien sûr, heureusement, la publicité n’est pas le seul facteur qui influence nos comportements. Il n’en reste pas moins que les effets d’un tel matraquage (2500 impacts par personne et par jour – tous types de réclames confondus – dans les pays développés) sont loin d’être négligeables. Face à cette violence, est-on condamné à attendre les prochaines outrances publicitaires, déjà mises en œuvre dans les pays plus «avancés»?

Doit-on se contenter d’avaler ce qui s’affiche partout et sur tous les tons, sous l’argument qu’il s’agirait toujours de subtils «clins d’œil», où seuls des esprits indécrottablement chagrins refusent d’apercevoir le «vrai message», porté au sommet de l’intelligence créative par la pétillante innocence du «second degré»? Ceux qui tiennent l’humour et la liberté d’expression en grande estime seraient-ils sommés de ne jamais pouvoir montrer du doigt le cynisme, le mépris, la manipulation? Bref, pour la majorité des esprits critiques, n’y a-t-il rien d’autre à faire que de continuer à laisser la responsabilité et le contrôle des messages au seul secteur publicitaire? Pour Infor-Drogues (et sûrement beaucoup d’autres) il est urgent de se poser la question.

Pour tous renseignements concernant ce dossier : Antoine Boucher, 02 227 52 60.

ParInfor Drogues & Addictions

[Communiqué] – « J’arrête quand je veux !» : Réédition pour un sujet plus que jamais d’actualité

Communiqué: réédition du roman J'arrête quand je veux! - Couverture 2020Dix ans après sa première parution, le roman « J’arrête quand je veux ! », fruit d’une collaboration entre l’auteur liégeois Nicolas Ancion et Infor-Drogues, s’apprête à faire sa rentrée avec un nouveau look. Axé sur la gestion des jeux vidéo, le roman jeunesse s’accompagne d’un projet éducatif qui permet depuis de nombreuses années d’introduire les 10-12 ans au concept de dépendance au virtuel. Une nouvelle vie pour un sujet des plus actuels, en pleine rentrée des classes post-confinement.

Avec le confinement et la fermeture des écoles pendant de long mois, les jeux vidéo ont sans doute pris une plus grande place que d’habitude dans la vie des plus jeunes. Un changement de rythme et de comportement qui a pu inquiéter certains parents, ne sachant souvent pas trop comment aborder le sujet avec leurs enfants. Alors que ces derniers reprennent le chemin de l’école, difficile de trouver un meilleur moment que ce mois de septembre pour sortir la réédition de « J’arrête quand je veux ! ». Fort de 9000 exemplaires écoulés en grande partie dans les écoles, ce livre a depuis longtemps fait ses preuves auprès des élèves de fin de primaire et du premier degré du secondaire.

« J’arrête quand je veux ! » associe avec habilité littérature jeunesse et la vision de l’ASBL à partir d’un sujet pourtant complexe. Plus qu’un roman, c’est tout un projet éducatif qui a été mis en place autour de l’histoire de Théo, passionné de jeux vidéo, qu’il pratique avec un excès qui pourrait le mener à un décrochage scolaire. Cet ouvrage de prévention permet de parler d’assuétude à partir d’un sujet que les enfants connaissent et comprennent, ce qui n’est pas le cas pour les drogues licites ou illicites. Un processus de réflexion que les élèves pourront plus tard transposer aux autres produits.

« J’arrête quand je veux ! » est un roman publié dans la collection Zone J des éditions Mijade, spécialisée dans la littérature jeunesse. L’ouvrage est accompagné d’un site internet et d’une brochure proposant de nombreuses pistes de réflexions et activités à réaliser en classe ou à la maison sur base de différentes parties du livre. Originaire de Liège, Nicolas Ancion est un auteur pluridisciplinaire de romans, nouvelles, poésies, feuilletons web, théâtre et radio, et bien d’autres supports. Très impliqué, il se rend régulièrement dans des écoles pour participer à des activités autour de ses livres. Infor-Drogues est une association d’aide, d’accueil et d’écoute axée sur l’information, la prévention et la réduction des risques liés aux drogues. Au travers de ses formations auprès des enseignants, l’équipe de prévention développe régulièrement les pistes et les thèmes abordés dans « J’arrête quand je veux ! ».

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