Ouvrages conseillés
- L’attraction des drogues / LE REST Pascal. – L’Harmattan, 2001 – (Éducateurs et Préventions)
L’auteur s’adresse à tout public sensible aux questions des drogues (licites et illicites) et de leurs usages. Dans un langage simple mais précis, il nous invite à comprendre la complexité des usages et de l’attraction des produits. - Cent questions sur les drogues, la toxicomanie et les hépatites virales associées / GUFFENS Jean-Marie. – Éditions Frison-Roche, 2003
Le monde médical ainsi que le grand public, y compris certains usagers de drogues, ignorent tout ou presque des produits consommés, des traitements proposés, des maladies associées et des règles de prévention. Ce livre leur apportera, ainsi qu’aux familles et aux soignants, des réponses claires et validées par des experts. Pour tous. - La dangerosité des drogues, Rapport au secrétariat d’État à la Santé /ROQUES Bernard. – Éditions Odile Jacob, La documentation française, 1999
Un des premiers rapports officiels concernant la dangerosité des drogues.
Ecriture scientifique pas toujours facile pour le non-spécialiste. Les conclusions de chaque chapitre sont plus abordables. - Dictionnaire des idées reçues sur la drogue /De PIRO Patrick (sous la dir. de). – Éditions Syros, 1995
Les auteurs élargissent la réflexion en démontant les trop nombreuses idées sur ce thème. Une approche didactique que nous encourageons.
Livre abordable dès 15-16 ans - Dictionnaire encyclopédique des drogues /POL Didier.- Ellipses, 2002
135 drogues, 60 pays, 30 biographies, 200 figures dont 135 formules chimiques,… Cet ouvrage présente sous une forme accessible les connaissances des différentes drogues, leur nature chimique, leur histoire, leur production, leur utilisation et leur mode d’action sur le cerveau. Les questions économiques et sociales, les personnages marquants et les organismes sont également abordés.
Abordable dès 16 ans - Drogues. Savoir plus, risquer moins. Drogues et dépendances. Le livre de l’information /MILDT et CFES, 2000
Ce livre informe sur les différents produits, la dépendance et propose des pistes pour aider et agir (adresses et législations françaises)
Tout public - Les drogues dans l’histoire entre remède et poison. Archéologie d’un savoir oublié / ROSENZWEIG Michel. – De Boeck Université, 1998
L’auteur situe les différentes drogues dans leur contexte socio-historique, général d’abord, particulier ensuite. Il aborde aussi les nouvelles drogues (drogues synthétiques, etc.), sans oublier les médicaments et l’alcool. Ce livre a pour atout d’élargir le propos. L’ouvrage expose le contexte social, économique, scientifique, etc., de la consommation. En cela, il se détache des explications individuelles et psychologiques habituelles. De plus, des illustrations couleurs étayent les explications tout au long de l’ouvrage.
Destiné à un public de fin d’humanités ou plus âgé, il s’agit d’un excellent ouvrage de référence - Drogues et cerveau : LSD, cocaïne, cannabis, opium, morphine, héroïne, alcool, tabac, ecstasy, tranquillisants, antidépresseurs, jeu, boulimie, sexe /HOREL Stéphane, LENTIN Jean-Pierre. – Actuel / Panama, 2005
En étudiant l’action des drogues sur le cerveau, les scientifiques pénètrent le fonctionnement de la conscience humaine. Les drogues agissent sur notre cerveau, perturbant ses circuits de communication… Neurobiologistes, généticiens, psychiatres et autres pharmacologues font le point sur leur savoir commun. Cet ouvrage fait suite à une série d’émissions sur ARTE (oct. 2005)
Pour tous. - Du chocolat à la morphine : tout ce que vous avez besoin de savoir sur les drogues et qu’on a jamais osé vous dire / Andrew WEIL, Winifred ROSEN. – Ed. du Lézard, 1994
Cet ouvrage exhaustif, unique en son genre, est tout particulièrement conçu pour les jeunes, qui se heurtent à l’incompréhension et à l’ignorance de leur milieu. En dédramatisant ce qui méritent de l’être, en précisant les dangers authentiques et ceux qui relèvent de l’hystérie et du mensonge, les auteurs soulignent le fossé de désinformation qui existe entre les idées reçues et la réalité très complexe des psychotropes. - Génération Cannabis : paroles de jeunes, paroles d’experts / DESCAMPS Luc et HAYEZ Cécile (coord.) – L’Harmattan, 2005 (Educateurs et Préventions)
« Ce livre est courageux. Il propose à la lecture du plus grand nombre, sans censure, des récits de vie qui sont tout sauf consensuels. Rien n’est épargné au lecteur dans la description minutieuse et réaliste de la vie quotidienne du gros fumeur de pétards. Pas de dissimulation dans les textes, revus par les jeunes eux-mêmes, qui sont autant de dépositions contre le discours bienséant, qui prétendrait faire de la prévention sans se salir les mains ou la bouche. » Jean-Pierre Jacques (préface)
Pour public intéressé
- Prévenir les toxicomanies / MOREL Alain (dir.). – Dunod, 2004 (Psychothérapies)
La prévention des drogues est depuis des décennies une priorité politique. Pourtant, jamais leur usage ne s’est autant répandu et la confusion règne dans les idées comme dans les actions. Deux nécessités s’imposent donc : s’interroger sur les raisons de cet échec et ouvrir de nouvelles pistes afin de rendre la prévention plus cohérente et efficace.
Pour tous ceux qui ne se satisfont pas des lieux communs sur « la drogue et la toxicomanie » et qui désirent s’impliquer de manière nouvelle dans la prévention. - Toxicomanies / ANGEL Pierre, RICHARD Denis, VALLEUR Marc. – Masson, 2000 (Abrégés)
Présentation plutôt scientifique de l’usage, l’abus et la dépendance aux drogues, dans le contexte socio-culturel actuel : description des principaux produits psychoactifs et de leurs modes d’action, contextes d’usage, théories de l’addiction et de la personnalité du toxicomane, stratégies préventives et thérapeutiques… Par des auteurs reconnus en la matière.
Pour public intéressé
Ouvrages à prendre avec des « pincettes »
Les ouvrages cités ci-dessous ont été fort médiatisés (on en a même fait un film) et utilisés à des fins préventives par des pédagogues voulant » faire quelque chose contre la drogue « . Nous ne jugeons pas le style, ni le contenu, mais nous insistons sur le côté peu préventif, voire incitateur, de ces ouvrages. De ce point de vue, ils ne sont pas sans dangers dans les écoles.
En effet, ces romans risquent d’offrir des modèles d’identification à des jeunes en manque de modèles (ex.: on a vu des jeunes de cette génération adopter les attitudes de Christiane F., s’habiller comme Christiane F., etc.).
- Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée
- L’herbe bleue, Livre de poche.
Ces deux romans nous présentent des autobiographies de jeunes filles toxicomanes. Il est important de remarquer qu’en relatant des histoires singulières et particulièrement dramatiques, ces livres atteignent une intensité émotionnelle très importante. C’est précisément ce dont le lecteur se souviendra le plus facilement. Ces témoignages, par leurs aspects dramatiques risquent donc de jouer le rôle de » l’arbre qui cache la forêt « , de voiler, par leur côté aveuglant, tous les autres cas (nettement moins dramatiques) de consommation. Le risque est que le singulier devienne généralité. Le phénomène de la consommation prend alors une dimension très angoissante, puisque chaque consommateur devient Christiane F. - Junk / BURGESS Melvin. – Gallimard Jeunesse, 1998.
Malgré l’option prise du » récit de vie « , le lecteur pourra trouver dans ce roman un intérêt dans le caractère psychologique très fouillé des personnages, ce qui manque peut-être aux ouvrages précédents. Les différents personnages sont bien décrits, possèdent une psychologie crédible au niveau des raisons et des motivations différentes qui les poussent à consommer ou à arrêter. Une approche riche et inhabituelle de cette culture. La recherche d’un sens ne s’arrête pas, dans ce roman, à la consommation ou l’abstinence, mais couvre tous les moments et aspects de la vie. Basé sur des faits réels et fictifs, ce livre, même s’il reflète une réalité limitée, n’en reste pas moins potentiellement instructif à propos d’un mal de vivre de toute une génération. Burgess parvient à éviter le piège de la caricature.
Évidemment, nous restons critique par rapport à une éventuelle utilisation en tant qu’outil de prévention.