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La cocaïne est une substance extraite des feuilles d’un arbrisseau sud-américain. Elle peut être sniffée, injectée et fumée sous forme de crack (= free base). Elle accroît la vigilance et la concentration. Ses effets sont courts, de 30 à 45 minutes, et sont suivis d’une période de lassitude parfois déprimante. À dose élevée elle peut provoquer de graves troubles du comportement – agitation, peur panique, violence… – et peut entraîner des complications cardiaques et respiratoires. Par essence, la cocaïne est presque toujours coupée et très rarement consommée à l’état pur.

On parle de cocaïne quand le produit se présente sous forme de poudre et de crack lorsqu’il s’agit d’une préparation purifiée avec du bicarbonate de soude ou de l’ammoniaque qui prend alors la forme de de petits cristaux blanchâtres.

Autres appellations pour la cocaïne : coke, coco, poudre, neige, C, Caroline, machine, etc.

Autres appellations pour le crack : caillou, pierre, roche, rock, etc.

Attention, toutes les informations renseignées ici sont des notions théoriques qui ne remplaceront jamais un accompagnement professionnel. N’hésitez pas à contacter notre service d’accompagnement téléphonique au 02/227 52 52 pour toute demande d’information complémentaire ou personnalisée.

La cocaïne est un psycho-stimulant, issu de la feuille de coca, un arbuste sud-américain. On obtient de la pâte à coca à partir d’une très grande quantité de feuilles. Par un procédé chimique, on en extrait une poudre blanche : la cocaïne, au goût légèrement amer, appelée chlorydrate de cocaïne.

En y ajoutant de l’ammoniaque ou du bicarbonate de soude et de l’eau, on obtient, après chauffage, une forme uniquement fumable de cocaïne. Elle se présente en petits cailloux. On l’appelle « crack » ou « free base ». La cocaïne peut être vendue soit sous forme pure et préparée par le consommateur, soit être directement vendue sous forme de free base déjà préparée. Dans les deux cas, on parlera alors de « crack ».

Autres appellations pour la cocaïne : coke, coco, poudre, neige, C, Caroline, machine, etc.

Autres appellations pour le crack : caillou, pierre, roche, rock, etc.

La production, la vente et la consommation de cocaïne sont interdites en vertu de la loi du 24 février 1921 et l’arrêté royal du 6 septembre 2017.

Pour obtenir d’avantage d’informations sur la législation, consultez notre page dédiée.

Attention, la durée de présence des produits dépend beaucoup de la durée de consommation, des doses, des fréquences et des paramètres physiologiques de la personne. Les informations ci-dessous sont donc à prendre avec précaution.

  • Présence dans la salive: jusqu’à 24 heures
  • Présence dans les urines: de 2 à 4 jours en cas d’usage occasionnel / 10 à 14 jours en cas d’usage intensif et quotidien
  • Présence dans le sang: moins de 24 heures

Depuis des millénaires, la feuille de coca est utilisée par les populations des Andes à des fins religieuses, thérapeutiques ou sociales. D’autre part, elle renforce l’endurance et la résistance à l’altitude et diminue la faim.

En 1860, le principe actif de la feuille de coca est découvert : on le nomme tout naturellement “cocaïne”.

Dès 1870, on commercialise des boissons énergisantes contenant de la cocaïne par la macération des feuilles de coca (Vin Mariani et Coca-Cola). La cocaïne est également utilisée médicalement comme anesthésique local. Freud est le premier médecin à décrire son usage par voie nasale. Il le prescrit comme remède contre la dépression.

À la fin du XIXe siècle, les premiers cas de cocaïnomanies apparaissent, remettant en cause son usage thérapeutique. Depuis 1921, la cocaïne est interdite sauf pour usage médical (utilisation de cocaïne et de ses dérivés synthétiques en dentisterie et ophtalmologie). Elle continue d’être consommée clandestinement jusqu’à nos jours.

Dans les années 1970, on commence à parler de « free base » en Californie d’abord, puis aux Etats-Unis plus généralement. Dans les années 1980, la consommation de cocaïne sous forme de free base ou crack commence à se populariser aux USA. Cette consommation a été qualifiée de « crack epidemic ». Pour y répondre, le président américain Ronald Reagan a alors augmenté la portée de la « War on Drugs », en mettant en place une répression très sévère envers les consommateurs et petits vendeurs de crack. Cela a créé une augmentation massive des incarcérations pour des questions de drogues : de 50.000 dans les années 1980 à 400.000 à la fin des années 1990.

Le crack se popularise en Europe plutôt à partir des années 1990 et 2000 (Paris, Londres, Amsterdam) et en Belgique à partir des années 2010.

Traditionnellement considérée comme le « champagne » des drogues, la cocaïne a connu un regain de popularité et est aujourd’hui répandue dans toutes les classes sociales.

  • Cocaïne (poudre) => sniffée (paille – miroir) , injectée (seringue), avalée (pratique plus rare)
  • Crack (free base) => fumée (pipe en verre ou alu)
    Attention : le terme « crack » désigne toute cocaïne fumable, qu’elle soit préparée par l’usager lui-même ou directement vendue sous forme de free base.

1. La cocaïne sniffée

Le sniff ou « sniffing » est la pratique la plus courante. La cocaïne entre directement dans le sang puisqu’elle est absorbée par les muqueuses nasales. L’effet ressenti se produit en 2 ou 3 minutes et la durée d’action se situe entre 30 et 60 minutes. Le potentiel addictif est très élevé car dans ce cas :

  1. Il y a un rituel : la poudre encore sous forme cristalline doit être hachée avec un couteau fin, elle est répartie en lignes que l’usager « sniffe » à l’aide d’une paille ou d’un billet de banque enroulé.
  2. Les effets sont rapides et relativement courts.
  3. Le plaisir ressenti est important : euphorie, bien être, assurance, etc.

2. La cocaïne fumée (crack ou free base)

La cocaïne peut également être fumée. C’est la technique du « free basing » : la cocaïne est cuite avec du bicarbonate de soude ou de l’ammoniaque. De cette façon, le sel de cocaïne libère la base libre à 98°C sous forme de petits cristaux blanchâtres, c’est ce que l’on appelle du « crack ».

« free base » = « coke purifiée » = « crack »

Le potentiel addictif est augmenté :

  1. Le rituel de préparation est très élaboré.
  2. L’inhalation des vapeurs de l’alcaloïde provoque une montée très rapide (quelques secondes) et d’une durée très brève (maximum 2 minutes).
  3. Cet effet immédiat est décrit comme un orgasme de tout le corps mais qui s’accompagne toujours d’une envie irrésistible de reprendre une autre dose !

Remarque : La cocaïne peut également être fumée dans une cigarette. Le filtre est remplacé avec un bout de carton enroulé (à la façon d’un joint) et la cocaïne est aspirée afin qu’elle se répartisse dans le tabac. Certains consommateurs commencent parfois leur journée de cette façon afin de combattre la fatigue consécutive à la consommation de crack.

3. La cocaïne injectée

La cocaïne peut également être injectée en intraveineuse. Ce mode de consommation n’est pas aussi répandu que le sniff ou le free basing. Il est surtout pratiqué par les « polytoxicomanes ». L’association héroïne + cocaïne est très appréciée par certains (« speed-ball »). Le potentiel addictif est également très important :

  1. Il y a un rituel de préparation également très élaboré.
  2. L’action du produit est très rapide (moins d’une minute) et sa durée d’action assez brève (quelques minutes).
  3. L’envie irrésistible de reprendre une nouvelle dose apparaît dès que le produit a cessé son effet.

4. La cocaïne avalée

Ce mode de consommation est très rare et pourtant c’est celui qui occasionne le moins de dépendance. En effet, lorsque la cocaïne présentée sous forme de poudre est dissoute dans de l’eau, l’effet ressenti est moins important car celle-ci entre progressivement dans le sang (+/- 4 heures) et il s’estompe après plusieurs heures. Un tel mode d’ingestion est très « médicamenteux » et est dépourvu de rituel (une préparation) ce qui explique son faible potentiel attractif et addictif. Par contre, l’ingestion d’une grande quantité de cocaïne par voie orale peut aussi provoquer la mort par overdose. Les personnes qui transportent la cocaïne dans leur estomac (les « body packers ») courent ce risque si l’enveloppe se rompt.

La cocaïne contenue dans la feuille de coca s’ingère également par voie orale : les consommateurs de coca introduisent les feuilles dans leur bouche et les mâchent jusqu’à l’obtention d’une boulette qu’ils sucent pendant environ 30 minutes avant de recracher le résidu. Cette pratique n’est courante que dans les lieux géographiques où la feuille de coca est cultivée.

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Quand elle se présente sous forme de poudre, la cocaïne ne doit pas être confondue avec les amphétamines, la kétamine ou les cathinones (3-MMC, 2-CB, 4-MEC, 2-CMC, etc.), notamment car la kétamine se consomment en beaucoup plus petite dose.

Attention, les effets recherchés peuvent être différents des effets rencontrés. Ceux-ci peuvent être liés à l’état mental et physique de la personne, du contexte de consommation (stress, anxiété, en groupe ou seul, etc.) et/ou à la qualité du produit (notamment selon s’il provient du marché noir ou du circuit légal).

Les effets du produit dépendent non seulement de la dose, de la fréquence d’usage et du mode de consommation, mais également de l’individu, de son état psychique, de sa personnalité, de son humeur et de ses attentes vis-à-vis du produit.

La cocaïne est généralement coupée à plusieurs reprises pour augmenter le volume commercial (amphétamines, anesthésiques locaux, sucres, bicarbonate de soude, aspirine, paracétamol, caféine…). Les effets décrits ci-dessous concernent la cocaïne non-coupée.

  • stimulation du système nerveux central (la cocaïne active la production de dopamine dans le cerveau. Ce neurotransmetteur modifie notre humeur et notre comportement par un effet stimulant et euphorisant.)
  • impression de lucidité accrue
  • augmentation de l’endurance (réduit la sensation de fatigue)
  • sentiment de bien-être et d’euphorie
  • sentiment de puissance et de confiance en soi
  • diminution l’appétit et la soif
  • stimulation du désir sexuel
  • acuité auditive élevée (amplification des sons)
  • anesthésique local (agit comme)
  • augmentation du rythme cardiaque (conséquence de l’effet vasoconstricteur du produit qui diminue le calibre des vaisseaux sanguins et augmente ainsi la pression sanguine et la température du corps à dose élevée).
  • laxatif léger

En cas de prise d’une grande quantité, même occasionnellement, les effets physiques s’accentuent jusqu’à devenir dangereux, les effets psychiques s’inversent. Ex : d’euphorique, l’usager peut devenir anxieux, irritable, « parano ». La consommation quotidienne de doses relativement élevées entraîne insomnie, anxiété, irritation, agressivité, impuissance et des réactions paranoïdes.

Que la cocaïne soit avalée, fumée, injectée ou sniffée, elle entre directement dans le sang et provoque un effet immédiat. Cet effet immédiat est appelé « RUSH » mais son action est de courte durée. Après le RUSH vient la descente qu’on appelle aussi « CRASH » : l’usager peut s’effondrer avec une sensation de fatigue, d’apathie et d’abattement. Une fois que ces modes de consommation s’installent dans le quotidien, le scénario est souvent le même : la cocaïne procure un bien-être éphémère qui laisse place aussitôt après à une sensation pénible, de sorte que l’usager aura tendance à en reprendre pour éviter le malaise.

Il est important de noter que la cocaïne étant un stimulant, elle ne procure pas d’énergie supplémentaire au corps, mais en stimulant le cerveau pour qu’il libère plus d’énergie que d’habitude, elle inhibe le sentiment de fatigue. Une consommation répétée épuise donc l’organisme.

Pour connaître les effets négatifs liés à ces types de consommation, rendez-vous au point « risques ».

Attention, dans le cadre d’une consommation chronique, les effets peuvent changer. Certains effets peuvent s’atténuer ou s’intensifier, tandis que d’autres peuvent disparaître ou apparaître. Les nouveaux effets rencontrés peuvent s’approcher des effets recherchés initialement ou justement s’en éloigner.

Que la cocaïne soit avalée, fumée, injectée ou sniffée, elle entre directement dans le sang et provoque un effet immédiat. Cet effet immédiat est appelé « RUSH » mais son action est de courte durée. Après le RUSH vient la descente qu’on appelle aussi « CRASH » : l’usager peut s’effondrer avec une sensation de fatigue, d’apathie et d’abattement. Une fois que ces modes de consommation s’installent dans le quotidien, le scénario est souvent le même : la cocaïne procure un bien-être éphémère qui laisse place aussitôt après à une sensation pénible, de sorte que l’usager aura tendance à en reprendre pour éviter le malaise.

Usage occasionnel ou à faible dose

RUSH : Euphorie, bien être, facilitation relationnelle, multiplication des idées, réflexes aiguisés.

CRASH : Fatigue, sentiments dépressifs et angoisses pendant 24-48 heures.

Usage régulier en sniff

RUSH : Euphorie moins marquée et plus brève, agitation, anxiété, sentiment de persécution, illusions sensorielles multiples et parfois amnésie et comportements violents.

CRASH : Épisodes dépressifs et anxieux souvent liés à l’épuisement des réserves de dopamine (neurotransmetteur stimulant libéré naturellement par le cerveau). Risque d’attaque de panique (crise d’angoisse intense et imprévisible).

Usage chronique ou usage à forte dose

Lorsque la cocaïne est fumée ou injectée, l’usager a toujours tendance à en consommer en plus grande quantité.

RUSH : Stimulation extrêmement intense mais très brève.

CRASH : Fatigue importante, humeur dépressive persistante, anxiété et délires paranoïaques.

Chez les usagers chroniques de cocaïne, on ne distingue plus réellement rush et crash car ils se confondent. On note des hallucinations visuelles, auditives, olfactives et cutanées ainsi que des délires paranoïdes. Une consommation abusive de cocaïne donne donc lieu à une précipitation dans la pathologie psychiatrique.

Perturbations somatiques

  • Activités anesthésiques : risques de convulsions, dépression respiratoire, coma, arythmie cardiaque.
  • Toxicité cardiaque : risque d’ischémie myocardiaque et d’infarctus (surtout en intraveineuse).
  • Action sur les vaisseaux : risques de rupture de la paroi aortique en intraveineuse et lésion de la paroi nasale en sniff.
  • Toxicité sur le système nerveux : risques de céphalées et d’hémorragies cérébroméningées.

Cocaïnomanie et grossesse

  • Risques d’hypotrophie, d’infarctus cérébraux, de tachycardie et d’hypertension
  • La cocaïne passe la barrière placentaire et peut endommager le foie du fœtus.
  • Augmentation du débit sanguin utérin.
  • Forte proportion d’avortements spontanés.

Cocaïnomanie et nouveaux-nés

  • Retard de la croissance utérine avec hypotrophie à la naissance.
  • Augmentation du taux de mortinatalité.
  • Anomalies crâniennes et génito-urinaires.
  • Augmentation du tonus musculaire, tremblements, irritabilités.
  • Capacités amoindries d’apprentissage et de mémorisation.
  • Vulnérabilité postnatale à la cocaïne.

Cocaïnomanie et dopamine

La dopamine est un neurotransmetteur libéré naturellement par le cerveau. Nous avons tous besoin de ce neurotransmetteur pour se sentir en forme, éveillé, alerte, concentré, etc.

Lorsque le cerveau libère trop de dopamine, il en récupère l’excès par un mécanisme naturel appelé « re-uptake » (récupération). La cocaïne agit sur le cerveau en bloquant cette fonction de récupération. Résultat : il y a bien plus de dopamine que prévu et l’organisme est donc « surstimulé » par l’excès de dopamine. Ce blocage est artificiel et « trompe » alors le cerveau : c’est ainsi qu’il se met à produire de nouveaux récepteurs pour accueillir l’excès de dopamine. Cette multiplication neuronale a des conséquences majeures : vu qu’il y a plus de récepteurs à activer, il faut alors augmenter les doses de cocaïne pour ressentir les effets attendus. À l’inverse, lorsque l’usager a consommé beaucoup de cocaïne et qu’il arrête subitement (abstinence), les récepteurs restent vides et les neurones dopaminergiques ne parviennent plus à libérer de la dopamine en quantité suffisante (les réserves étant épuisées).

Risques particuliers selon les modes de consommation :

En sniff

  • risque d’infection de la paroi nasale, sinusite chronique, saignements voire, à la longue, perforation de la cloison nasale et perte d’odorat ;
  • risque d’hépatite B ou C par le partage des pailles, billets et sniffeurs.

En fumant (crack ou freebase)

  • l’usage régulier provoque des complications pulmonaires : toux, bronchite, hémorragie pulmonaire, laryngite chronique, difficultés importantes à respirer ;
  • blessures sévères aux lèvres, à la langue et aux gencives dues à la fumée brûlante.

En injection intraveineuse

  • l’injection de cocaïne est hautement risquée car le besoin compulsif pour certains d’en reprendre fait souvent oublier les mesures d’hygiène importantes ;
  • abcès causés par le manque d’hygiène, la fréquence des injections et l’effet anesthésiant de la cocaÏne (l’usager ne sent pas qu’il injecte à côté de la veine) ;
  • risque de transmission du sida et des hépatites par le partage de l’ensemble du matériel (aiguille, coton, filtre, cuillère) ;
  • la cocaïne abîme le système veineux d’où risque de nécrose (destruction des tissus).

Autres complications possibles

Au point de vue cardiaque, un usage excessif et prolongé de la cocaïne peut provoquer des complications telles que :

  • des troubles du rythme cardiaque (le cœur s’emballe, s’arrête, bat très vite, etc.) ;
  • une fatigue cardiaque (le cœur doit pomper davantage parce que les vaisseaux sanguins sont rétrécis) ;
  • un infarctus du myocarde (lésion du cœur provoquée par un spasme prolongé ou une thrombose des artères coronaires) ;
  • myocardiopathie, lorsque le muscle cardiaque est directement atteint par l’effet toxique de la cocaïne.

Au point de vue neurologique :

  • risque d’apparition plus rapide de crises d’épilepsie et ce même en cas de consommation occasionnelle ;
  • risque d’accident vasculaire et cérébral favorisé par l’hypertension : risque d’hémorragie cérébrale, pulmonaire et d’embolie(vaisseaux sanguins bouchés).

Au point de vue psychologique :

  • perturbation de l’affectivité et de l’humeur (sautes d’humeur, irritabilité, anxiété, égocentrisme, …) ;
  • troubles de la mémoire ;
  • hallucinations auditives, visuelles et tactiles en cas de forte dose ;
  • sentiment de persécution, paranoïa grave ;
  • mégalomanie ;
  • dépression temporaire lors de l’arrêt avec sentiment de culpabilité et parfois envies suicidaires.

Autres :

  • risque de déshydratation et sous-alimentation dû à l’effet coupe-faim.

Détérioration du style de vie

Certains problèmes relationnels et sociaux découlent d’une forte dépendance à la cocaïne. L’usager qui gérait sa consommation peut tout à coup « déraper » sans s’en rendre compte. Lorsque la cocaïne commence à prendre une place centrale dans sa vie, l’usager risque des problèmes financiers graves (endettement, argent du mois « flambé » en quelques jours, …) ainsi que des difficultés relationnelles importantes (famille, conjoint, amis, employeur…).

La surdose

La surdose – (dose excessive et dangereuse, voire mortelle) – varie fortement selon la résistance et le poids de l’individu. Elle dépend du mode d’administration ainsi que de la pureté du produit. (peut être mis en exergue).

La dose mortelle est de l’ordre de 1,3 gr. de cocaïne pure par voie orale en une seule prise . Par injection elle est de 700 à 800 mg. Pour d’autres, la surdose peut survenir après la prise d’1/2 de gr. Dans les cas très rares d’allergie à la cocaïne, des réactions toxiques peuvent apparaître à des doses aussi basses que 20 mgr. (1/50 gr.).

La surdose se traduit par :

  • de l’hyperactivité, une surexcitation pouvant provoquer des crises d’épilepsie ou des convulsions ;
  • de l’anxiété, de la confusion, du délire et des maux de tête ;
  • une accélération du pouls, des troubles du rythme cardiaque pouvant aller jusqu’à la crise cardiaque, voire l’arrêt cardiaque
  • la mort instantanée par arrêt respiratoire est extrêmement rare.
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En cliquant sur l’image ci-contre, vous pouvez consulter notre brochure de réduction des risques. Qu’est-ce que la cocaïne ? Quelle en est l’origine ? Quels sont les risques et effets ? Comment réduire les risques ? Que faire en cas d’urgence ?

  1. Les personnes qui ont une maladie cardiaque, qui se sentent stressées, irritables et/ou sujettes aux crises d’épilepsie et aux crises d’hyperventilation devraient s’abstenir de prendre de la cocaïne.
  2. De manière générale, mieux vaut éviter les mélanges. Si vous mélangez des produits, soyez attentifs aux réactions qui se déclenchent chez vous.
  3. Testez toujours le produit à petite dose afin de vous assurer que les effets et le produit sont bien ceux désirés.
  4. Il est important d’être entouré de personnes de confiance, dans un cadre agréable et de vous sentir bien si vous désirez consommer.
  5. Si vous consommez en sortie, n’oubliez pas de boire régulièrement et en petite quantité de l’eau
  6. Un usage occasionnel et modéré de cocaïne en sniff limite les risques de forte dépendance.
  7. La cocaïne stimule parfois le désir sexuel et peut diminuer la vigilance : n’oubliez pas de vous protéger contre les MST et IST.
  8. Ne consommez pas de cocaïne pendant la grossesse. Il existe un risque élevé d’accouchement prématuré, de retards de croissance et de malformations. Evitez également de consommer en cas d’allaitement (la cocaïne passe dans le lait maternel).
  9. Une consommation quotidienne peut entraîner des pertes importantes de poids et des insomnies. Soyez toujours vigilent à la qualité de votre alimentation et de votre sommeil.
  10. Il est déconseillé de prendre le volant après avoir consommé. Cela peut entraîner une conduite agressive et inadaptée. En cas de mélange avec de l’alcool, le risque d’ivresse soudaine s’y ajoute.
  11. Un abus de cocaïne peut entraîner un effondrement nécessitant du repos pendant quelques semaines et éventuellement un accompagnement médico-psychologique.
  12. Sniffer la cocaïne peut endommager la cloison nasale. Il est donc utile de rincer les fosses nasales avec du sérum physiologique ou de l’eau en fin de consommation.
  13. Quel que soit le mode de consommation, ne partagez pas votre matériel (paille, seringue, cuillère, coton, filtre, eau, etc.) afin d’éviter les risques de transmission du sida et des hépatites.
  14. En cas d’injection, veillez à utiliser de l’eau distillée pour diluer votre cocaïne.

Risques particuliers suivant les modes de consommation

En sniff :

  • risque d’infection de la paroi nasale, de sinusite chronique, de saignements du nez, voire à la longue, de perforation de la cloison nasale et perte d’odorat.
  • risque faible d’attraper une hépatite B ou C et peut-être le sida par le partage des pailles, billets ou « sniffeurs ».

En fumant (crack ou free base) :

  • l’usage régulier provoque des complications pulmonaires: toux, bronchite, hémorragie pulmonaire, laryngite chronique, difficultés importantes à respirer.
  • brûlures aux lèvres, à la langue et aux gencives dues à la fumée brûlante.

En injection intraveineuse :

  • L’injection de cocaïne est hautement risquée car le besoin compulsif pour certains d’en reprendre fait souvent oublier les mesures d’hygiène importantes.
  • abcès causé par le manque d’hygiène.
  • risque de transmission du sida et des hépatites par le partage des aiguilles, cotons, filtres, cuillères et de l’eau.
  • la cocaïne abîme le système veineux, d’où risque de phlébite nécrosante (inflammation de la veine pouvant entraîner une destruction de celle-ci). L’effet anesthésique de la cocaïne (l’usager ne sent rien lorsqu’il injecte à côté de la veine) et la fréquence des injections peuvent renforcer cette détérioration.

 Pour ceux qui consomment de la free base ou crack :

  • Utilisez de préférence du bicarbonate de soude, moins nocif que l’ammoniaque.
  • Si vous utilisez de l’ammoniaque, rincer le caillou à l’eau avant de le réchauffer pour faire évaporer l’ammoniaque.
  • Si vous fumez, préférez la feuille d’alu ou la pipe à eau à toute autre forme d’inhalation (verre, cannette, …) afin de ne pas vous brûler.

Risques dus aux mélanges

En dehors du mélange cocaïne-cannabis, les mélanges comportent toujours des risques accrus.

cocaïne + alcool:
Très souvent utilisé pour éviter les effets secondaires de la cocaïne et de la « descente », ce mélange augmente la déshydratation et élimine la sensation d’ivresse produite par l’alcool. Se sentant moins ivre, l’usager aura tendance à boire davantage. Combinaison qui, si elle est excessive, peut être très toxique car elle augmente les risques d’overdose, d’infarctus (crise cardiaque) et de problèmes hépatiques (du foie).

cocaïne + héroïne:
Le « speed ball » est la prise simultanée de ces deux produits: il provoque une sensation intense d’euphorie suivie d’une période de bien-être mais peut entraîner une augmentation des doses.
Certains usagers prennent de l’héroïne pour adoucir les sensations pénibles liées à la descente de cocaïne (déprime, anxiété, irritabilité, …). Cette pratique augmente le risque de devenir également dépendant d’héroïne.

cocaïne + benzo (Valium, Temesta, Rohypnol…)
Certains usagers prennent des tranquillisants pour atténuer les effets de la descente de cocaïne. L’atténuation réciproque de leurs effets, entraîne le risque de prendre trop de cocaïne et de benzos en même temps.

cocaïne + amphétamines et/ou XTC
Cette combinaison accentue les effets de stimulation du système nerveux central. De ce fait, les dangers propres à la cocaïne, aux amphés et à l’ecstasy s’additionnent cumulant ainsi les risques de surchauffe, déshydratation, problèmes cardiaques). D’où l’importance de boire de l’eau régulièrement et en petite quantité.

cocaïne + cannabis
Cette combinaison est moins dangereuse que les mélanges précédents.
Le haschisch est souvent pris en descente de cocaïne pour ses effets apaisants qui atténuent les effets négatifs de la cocaïne (irritabilité, angoisse, anxiété).

Chez certaines personnes, il peut y avoir un cumul d’effets indésirables tels que crise d’angoisse, panique (sensations schizo-paranoïdes).

Il existe de multiples définitions de la dépendance et il existe presque autant de types de dépendance qu’il y a de personnes dépendantes. Pour chaque produit et/ou comportement addictif, certaines personnes pourront ressentir certains symptômes de la dépendance, ou non. Chaque situation sera donc toujours particulière. N’hésitez jamais à solliciter un accompagnement professionnel.

Dépendance à la cocaïne

Les symptômes de la dépendance à la cocaïne sont principalement psychologiques :

  1. Activités importantes déployées pour se procurer le produits.
  2. Consommation compulsive malgré les risques médicaux, sociaux et légaux.
  3. Importance des rechutes après un sevrage

Le syndrome d’abstinence se caractérise par différents symptômes :

  1. Fatigue et humeur dépressive
  2. Insomnie ou hypersomnie
  3. Agitation psychomotrice et anxiété (avec parfois des attaques de panique)

Il ne faut pas confondre le « crash » avec le sevrage:

Le crash, c’est plutôt une chute de l’humeur et de l’énergie, une quête du produit et une anxiété majeur. L’usager a parfois recours à l’alcool ou à des tranquilisants pour diminuer les effets négatifs de cette descente. Cet état peut durer de 1 à 5 jours.

Le sevrage consiste en un syndrome amotivationnel plus prononcé : diminution des activités, fatigue chronique, dépression majeure avec parfois idées suicidaires. Cet état apparaît 2 à 4 jours après la dernière consommation et peut durer des mois si l’usager ne se fait pas aider.

Tolérance à la cocaïne

On reconnaît explicitement une tolérance à la cocaïne dans le sens où un usage prolongé provoque à la fois une diminution des effets recherchés et une augmentation des effets non désirés (dépression, anxiété et paranoïa). Signalons qu’il existe une tolérance croisée entre cocaïne et amphétamines ! En d’autres mots usager utilisant des amphétamines développera une tolérance rapide à la cocaïne.