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[VIDÉO] Rencontre avec le Groupe Citoyen Démocratie Active Bruxelles: « Il y a une urgence sociale à Bruxelles »

Alors qu’aucun gouvernement régional n’est encore formé à Bruxelles, les pratiques de gestion de l’espace urbain dérivent vers des mesures d’exception: arrêtés communaux anti-nuisance, descentes policières, expulsions collectives, surveillance massive par caméras intelligentes et drones, et dispositifs de dénonciation citoyenne parfois coordonnés avec des autorités locales. Ces pratiques visent de manière disproportionnée les plus précaires — personnes sans abri, migrantes, racisées, usager·es de drogues — sans résoudre les causes profondes: pauvreté, isolement, absence de logement ou de perspective.

Sur l’initiative du Groupe Citoyen Démocratie Active Bruxelles, une pétition a été lancée pour solliciter le Parlement bruxellois sur ces questions.

Six mesures concrètes sont demandées :

1. Un Plan de Justice Urbaine régional qui implique les habitant·es dans son élaboration.
2. Une clause anti-stigmatisation régionale, interdisant tout amalgame entre migration, précarité, errance, usage de drogues et insécurité.
3. La création d’un observatoire indépendant des violences policières.
4. Un audit indépendant de tous les arrêtés communaux d’exception, afin de garantir leur conformité aux principes de proportionnalité, d’égalité devant la loi et de non-discrimination.
5. L’adoption immédiate d’un Plan crack intégré, comprenant la mise en place de structures bas-seuil accessibles dans chaque quartier concerné, et un axe logement inspiré du modèle Housing First, sans condition de statut administratif.
6. Un encadrement juridique régional des dispositifs de surveillance et de signalement.

Nous avons rencontré Binta Liebmann Diallo, infirmière sociale, et Theo Mewis, activiste citoyen, membres du groupe Citoyen Démocratie Active Bruxelles, pour évoquer leur pétition et la situation en matière de consommation et de trafic de drogues en région bruxelloise.