Chemsex

Le terme « chemsex » (écrit aussi chem-sex ou chems-sex pour chemical + sex) provient de la culture gay anglo-saxonne et réfère aux pratiques sexuelles sous l’influence de produits psychotropes. Le chemsex est essentiellement présent dans le milieu gay, mais peut renvoyer à de nombreuses pratiques hétérosexuelles qui ne sont pas pour autant appelées « chemsex ». La cocaïne, par exemple, est régulièrement présente dans le milieu de la nuit « hétéro » où sexe et alcool sont au rendez-vous pour augmenter ou prolonger les plaisirs.

Les « plans chemsex » (ou « plans chems ») réfèrent de nos jours à des pratiques sexuelles sous l’influence de produits autres que l’alcool.

Plusieurs produits sont associés à cette tendance actuellement :

  • Les stimulants : amphétamines, cocaïne, métamphétamines (crystal meth) et cathinones (méphédrone, 3MMC, ecstasy, etc.)
  • Les dissociatifs : kétamine ou analogues
  • Les dépresseurs : GHB/GBL, poppers

Les plans « slam » réfèrent au même phénomène, mais dans ce cas-ci les substances sont injectées en intraveineuse. Il s’agit surtout d’injection de cathinones et de méthamphétamines.

De cette manière les plaisirs sont décuplés et la désinhibition permet des pratiques plus « hard » (fist fucking, par exemple) et plus longues.

La rituel du chemsex semble induire une dépendance à la fois vis-à-vis des produits, mais aussi vis-à-vis de la fréquence des rapports ainsi qu’à la multiplication des « plans chems ».

Ces « plans chems » sont extrêmement planifiés et organisés à l’avance, surtout si les produits impliqués nécessitent du temps pour se les procurer. Toutefois, le chemsex ne concerne pas que les drogues puissantes. La désinhibition volontaire en consommant du cannabis ou de l’alcool pour les pratiques sexuelles peut être également considérée comme du chemsex « soft ».

Les usagers se rencontrent via des applications qui géolocalisent. Ces dernières sont également utilisées pour se procurer les produits concernés par cette pratique.

Les soirées du « circuit gay » (soirées internationales organisées dans toutes les grandes villes d’Europe, comme La Démence en Belgique) est touché par ce phénomène depuis déjà quelques années, mais la pratique du « chemsex » semble compter de plus en plus de consommateurs dans cette communauté notamment.

La dépendance contextuelle est assez forte, car nous avons affaire à des pratiques très ritualisées où l’excitation sexuelle sans produits devient difficile pour ces usagers.

La pratique la plus ancienne et courante est l’inhalation de solvant (poppers) pour augmenter le plaisir, l’érotisme et l’endurance.