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Alcool et cannabis : quelques pistes concernant les voyages scolaires

Voyages scolairesInfor-Drogues souhaite aider les acteurs éducatifs, dans le respect de leurs missions, à anticiper et à prévenir ce qui se passera lors des voyages scolaires. Les stratégies proposées dans la brochure se veulent réalistes car basées sur les hypothèses explicatives du comportement des élèves. Cela ne signifie pas un abandon d’autorité ou un prétendu laxisme face aux transgressions (extrait de l’introduction).

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La brochure est également disponible en version papier en échange d’un timbre pour l’envoi.

 

Sommaire de la brochure
  • C’est quoi un voyage scolaire ?
  • Le voyage scolaire est-il source de stress ?
  • À quoi sert l’alcool ? Et le cannabis ? Ouvrons la discussion avec les élèves.
  • Existe-t-il des réglementations générales quant à la gestion de l’alcool et du cannabis ?
  • Que mettre dans le R.O.I. à propos de l’alcool, des drogues et des voyages scolaires ?
  • Conclusion
ParInfor Drogues & Addictions

[Communiqué de presse] Le plan alcool bloqué : déplorable

Le Groupe « Jeunes, alcool & société », qui regroupe douze associations, déplore avec force le nouveau blocage survenu lundi dans l’adoption d’un Plan d’Action National Alcool (PANA).

Jeunes Alcool SociétéÀ l’instar de ce qui s’est passé en 2013, l’adoption d’un plan alcool vient de capoter, ajoutant un nouvel épisode à une saga déjà bien trop longue. Les associations belges du secteur de la Jeunesse, de la Santé et de l’Éducation déplorent avec force le nouveau blocage.

Faut-il rappeler que ces mesures sont recommandées depuis des années par les instances internationales, OMS en tête ? Combien de négociations faudra-t-il pour faire reconnaître qu’il n’est pas normal d’assaillir les plus jeunes avec des publicités vantant l’alcool ? Qu’il n’est pas cohérent de vendre de l’alcool dans des stations-service ? Ou encore que l’État investisse 70 fois plus dans la sécurité et la répression que dans la prévention ? Simples exemples parmi d’autres…

Il est indispensable qu’un plan national ambitieux et consistant se concrétise, mettant en priorité les intérêts de Santé publique, tout en tenant compte des arguments économiques. En effet, dans notre pays, la surconsommation d’alcool représente la troisième cause de morbidité et de mortalité précoce (la première chez les jeunes de 15 à 24 ans !) et coûte près de 5 milliards d’euros par an à charge de l’État !
Contrairement aux arguments avancés, l’objectif du plan n’est pas de pénaliser le consommateur mais bien d’accompagner une consommation responsable, particulièrement pour les jeunes.

Pour Anne-Sophie Poncelet du Groupe « Jeunes, alcool & société », « L’État est totalement incohérent. La législation est complexe et difficile à comprendre : comment peut-on à la fois interdire l’offre d’alcool aux mineurs tout en permettant aux alcooliers de matraquer ce public en les poussant à la surconsommation ? »

Nous exigeons donc, une nouvelle fois, que les responsables politiques prennent rapidement la mesure des enjeux afin de faire primer les intérêts des citoyens plutôt que des lobbies et de l’industrie brassicole.

Voir aussi l’article de la RTBF intitulé « Un vrai plan alcool, sinon rien! », de Sophie Mergen.

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Cinq vidéos qui décortiquent avec humour les impasses de la loi « alcool »

Bouchon de bouteille de vinLe Groupe porteur Jeunes, alcool & société, en collaboration avec l’asbl Action Ciné Médias Jeunes, a réalisé une série de cinq capsules vidéo afin d’interpeller la société sur différentes problématiques liées à la consommation d’alcool : sa distribution, la loi, la publicité, les coûts sociétaux et la prévention.

De manière légère et amusante, ces vidéos montrent une analyse critique ainsi que nos propositions sur différents aspects de la consommation d’alcool.

Sur les écueils de la législation actuelle :

Sur l’influence de la publicité :

Sur l’importance de la prévention :

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« L’alcool c’est la fête » et « L’alcool c’est moi »

BoireDans nos sociétés médiatiques, l’alcool est partout. Il est bien sûr présent dans la publicité, mais aussi dans les films, séries, romans, compétitions sportives, internet, etc. À un point tel qu’il ne se remarque même plus : il fait partie du décor. Les dépenses publicitaires des producteurs et distributeurs d’alcool en Belgique sont 790 fois plus importantes que les subventions du secteur de la prévention ! De plus, la publicité est souvent manipulatrice, car le public ne perçoit pas les procédés qu’elle met en œuvre.

Les deux spots vidéos qu’Infor-Drogues[1] présente sont constitués d’extraits de publicités et fictions.

 

Vidéo 1 – « L’alcool c’est la fête » : ces extraits nous disent que boire de l’alcool est gage de fête remarquable, d’amitié, de bonne humeur et de réussite sociale. Tout ça est très attirant, mais qu’en est-il dans la vraie vie ?

Vidéo 2 – « L’alcool c’est moi » : les extraits de publicités indiquent que l’alcool aide chacun à trouver son caractère, son identité. En somme, l’alcool révèle la personnalité. Joli discours, mais dans la réalité, comment ça se passe ?

 

Si vous êtes enseignant(e) ou animateur(trice), une façon de faire de la prévention auprès de vos élèves peut être de présenter les spots et d’en discuter par après. Voici quelques exemples de questions pour lancer la discussion :

  • Est-ce facile ou difficile de ne pas boire d’alcool ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’on devrait mettre en place pour changer ?
  • Organiser une fête sans alcool, c’est facile ou difficile ? Pourquoi ?
  • Quand on parle d’alcool, quelles sont les images qui vous viennent en tête ? Sont-ce des images publicitaires ou de films ? Pensez-vous que ces images vous influencent ?

L’objectif sera de mieux décoder les publicités et de prendre conscience du rôle qu’elles veulent donner à l’alcool. À travers une telle discussion, les élèves devraient devenir moins crédules et plus indépendants face aux messages publicitaires. Au vu de leur fréquence et de leur caractère incitatif, c’est un objectif prioritaire.

 


[1] Les vidéos ont été réalisées par Elsa Kakiz, stagiaire de l’UCL en communication, à partir d’une idée d’Infor-Drogues.

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Zéro alcool pour les jeunes conducteurs : une mesure discriminatoire ?

Boire et conduireInfor-Drogues, ainsi que les autres associations du groupe Jeunes, Alcool & Société sont inquiets du risque de discrimination envers les jeunes contenu dans le projet de la Ministre de la mobilité, Jacqueline Galant, qui consiste à faire baisser le taux d’alcool permis pour les conducteurs novices de 0,5 à 0,2 g/litre de sang.

Ce projet se base sur une étude réalisée par l’IBSR intitulée « Abaissement du taux d’alcool autorisé pour les conducteurs novices et les conducteurs de grands véhicules : 0,2‰. »

Deux aspects retiennent notre attention quant à une possible discrimination envers les jeunes.

Les autorités, avant de prendre une mesure aussi discriminatoire que celle envisagée, ont-elles mis en œuvre tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas discriminer une catégorie de la population ? A cet égard, l’étude affirme que la cause principale de la surreprésentation des jeunes conducteurs dans les accidents est l’inexpérience. Il semble donc logique que les premières mesures à prendre par les autorités publiques se doivent de renforcer l’expérience du jeune conducteur y compris durant la nuit puisque les chiffres tendent à démontrer une vulnérabilité plus importante à ce moment-là. Ainsi, une enquête de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), menée conjointement avec la Conférence Européenne des Ministres des Transports, va également dans ce sens, affirmant qu’une solide expérience de la route et une longue pratique de la conduite accompagnée sont des facteurs incontestables de réduction des risques. S’il est recommandé de consacrer au moins 50 heures à la conduite accompagnée avant l’obtention du permis, en Suède par exemple, l’expérience a montré qu’en augmentant cette durée à 120 heures (entre 5000 et 7000 kilomètres), on peut réduire d’environ 40 % le nombre d’accidents enregistrés dans les deux années suivant l’obtention du permis. Ensuite, les institutions membres du groupe « Jeunes, Alcool & Société » déplorent la façon de gérer le risque « alcool et conduite ». Si l’étude de l’IBSR démontre l’existence de ce risque, à aucun moment l’IBSR ne tente de le réduire par des mesures non-discriminantes. Deux types de mesures nous viennent spontanément à l’esprit: des mesures éducatives pour mieux gérer les consommations d’alcool d’une part, des mesures pour diminuer l’incitation à la consommation et pour diminuer ce que l’étude de l’IBSR appelle « la prise de risque et la recherche de sensations » liées à l’alcool. A cet égard, « Jeunes, Alcool & Société » rappelle aux autorités que les jeunes font l’objet d’un matraquage publicitaire constant de la part des producteurs d’alcool et que toute politique un tant soit peu cohérente passe par l’arrêt de cette propagande incitatrice.

D’autre part, il nous semble que l’application d’un taux de 0,2 pour les jeunes conducteurs risque de se traduire sur le terrain par des contrôles de police « au faciès ». En effet, à 0,2 g d’alcool, l’imprégnation alcoolique n’influence pas les comportements habituels mais les raisonnements complexes liés à l’évaluation du risque d’accident. Dès lors, la police ne pourra plus se baser sur les signes habituels de consommation d’alcool (conduite en zigzag, élocution hasardeuse, odeur d’alcool…) qui présidaient au choix des conducteurs à contrôler.

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