Archive annuelle 22 septembre 2016

Cinq vidéos qui décortiquent avec humour les impasses de la loi « alcool »

Bouchon de bouteille de vinLe Groupe porteur Jeunes, alcool & société, en collaboration avec l’asbl Action Ciné Médias Jeunes, a réalisé une série de cinq capsules vidéo afin d’interpeller la société sur différentes problématiques liées à la consommation d’alcool : sa distribution, la loi, la publicité, les coûts sociétaux et la prévention.

De manière légère et amusante, ces vidéos montrent une analyse critique ainsi que nos propositions sur différents aspects de la consommation d’alcool.

Sur les écueils de la législation actuelle :

Sur l’influence de la publicité :

Sur l’importance de la prévention :

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« L’alcool c’est la fête » et « L’alcool c’est moi »

BoireDans nos sociétés médiatiques, l’alcool est partout. Il est bien sûr présent dans la publicité, mais aussi dans les films, séries, romans, compétitions sportives, internet, etc. À un point tel qu’il ne se remarque même plus : il fait partie du décor. Les dépenses publicitaires des producteurs et distributeurs d’alcool en Belgique sont 790 fois plus importantes que les subventions du secteur de la prévention ! De plus, la publicité est souvent manipulatrice, car le public ne perçoit pas les procédés qu’elle met en œuvre.

Les deux spots vidéos qu’Infor-Drogues[1] présente sont constitués d’extraits de publicités et fictions.

 

Vidéo 1 – « L’alcool c’est la fête » : ces extraits nous disent que boire de l’alcool est gage de fête remarquable, d’amitié, de bonne humeur et de réussite sociale. Tout ça est très attirant, mais qu’en est-il dans la vraie vie ?

Vidéo 2 – « L’alcool c’est moi » : les extraits de publicités indiquent que l’alcool aide chacun à trouver son caractère, son identité. En somme, l’alcool révèle la personnalité. Joli discours, mais dans la réalité, comment ça se passe ?

 

Si vous êtes enseignant(e) ou animateur(trice), une façon de faire de la prévention auprès de vos élèves peut être de présenter les spots et d’en discuter par après. Voici quelques exemples de questions pour lancer la discussion :

  • Est-ce facile ou difficile de ne pas boire d’alcool ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’on devrait mettre en place pour changer ?
  • Organiser une fête sans alcool, c’est facile ou difficile ? Pourquoi ?
  • Quand on parle d’alcool, quelles sont les images qui vous viennent en tête ? Sont-ce des images publicitaires ou de films ? Pensez-vous que ces images vous influencent ?

L’objectif sera de mieux décoder les publicités et de prendre conscience du rôle qu’elles veulent donner à l’alcool. À travers une telle discussion, les élèves devraient devenir moins crédules et plus indépendants face aux messages publicitaires. Au vu de leur fréquence et de leur caractère incitatif, c’est un objectif prioritaire.

 


[1] Les vidéos ont été réalisées par Elsa Kakiz, stagiaire de l’UCL en communication, à partir d’une idée d’Infor-Drogues.

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Tabac : encore deux petits efforts, Maggie De Block !

Tabac : cigarettes paquet viergeLa Cour européenne de Justice vient de débouter ce 4 mai 2016 les fabricants de cigarettes Philip Morris et British American Tobacco qui avaient introduit un recours contre la directive européenne interdisant les additifs aromatisants comme le menthol (voir article 7, §1 et 9).

Cet arrêt valide également le fameux « paquet neutre » sans logo de marque. La Cour estimant que « l’interdiction de tout message contribuant à promouvoir et inciter à la consommation de tabac est proportionnée et de nature à protéger les consommateurs ».

Si cette directive interdit les additifs aromatisants, elle intime également aux États membres d’interdire les additifs qui « augmentent l’effet de dépendance ». Problème : la directive mentionne que cette interdiction doit être prise « sur base de données scientifiques ». Est-ce à dire que de telles données scientifiques manqueraient ? En effet, on peut lire sur le site du SPF Santé publique : « On pense que les composés d’ammonium contribuent à créer une dépendance au tabac en améliorant l’absorption de la nicotine au niveau des poumons. Cependant les preuves existantes sur ce sujet sont contradictoires. » Une étude suisse sur mandat de l’Office fédéral de la Santé publique [1] précise « Des ajouts de bases comme le sel d’ammonium et l’urée représentent un danger particulièrement inquiétant car ces substances augmentent le pH de la fumée et peuvent ainsi libérer davantage de nicotine dans la phase particulaire de la fumée.[…] Une adjonction de 1 mg/g d’ammonium est vraisemblable, d’autant plus qu’on a constaté que la teneur en ammoniac baissait lors d’un stockage plus long des cigarettes. La comparaison entre des cigarettes achetées en Allemagne et en Suisse montre que la teneur en ammoniac dépend de la marque. » (page 10)

Dès lors, cela vaudrait certainement la peine de réaliser une étude indépendante à ce sujet ? Vraiment indépendante car les fabricants de tabac financent eux-mêmes des fondations et des scientifiques pour « entretenir le doute sur les effets du tabac ».

Quant à l’imposition du paquet neutre sans logo pour les cigarettes et le tabac à rouler, Infor-Drogues est persuadé que ce serait bien plus efficace que les actuels avertissements et photos chocs. Le professeur de psychologie de la santé à l’UCL, Stephan Vandenbroucke, estime lui aussi que l’efficacité des appels à la peur n’est pas démontrée, cela donne juste l’impression que les autorités font quelque chose (journal parlé du 20 mai 2016 à partir de 7’50’’). Si Infor-Drogues s’oppose aux stratégies de prévention par la peur, c’est aussi parce que ces images et avertissements choquants augmentent l’angoisse de nombreux fumeurs. Or – et voilà le paradoxe –, la cigarette sert précisément très souvent à réduire l’angoisse…

Imposer le paquet neutre et financer une étude scientifique indépendante avant d’interdire les additifs ammoniaqués, voilà donc deux pistes très intéressantes dans lesquelles Madame De Block devrait s’engouffrer rapidement au vu de l’importante mortalité liée à la consommation du tabac.

 

[1] Analyse des additifs ajoutés aux cigarettes : résumé du rapport concernant le projet additifs du tabac. OFSP, 2005.

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La légalisation de la cigarette électronique suspendue par le Conseil d’Etat

Cigarette ou cigarette électronique ?

Crédit : Lindsay Fox

Début mars, Infor-Drogues s’était félicité de la légalisation de l’e-cigarette, attendue depuis longtemps. Mais, comme le souligne l’Association Indépendante des Utilisateurs de Cigarette Électronique (AIDUCE), l’arrêté royal était truffé de mesures discriminatoires envers les fabricants et vendeurs de cigarettes électroniques et, de ce fait, favorables au tabac.

Par exemple, l’interdiction de vente sur internet, l’assimilation à un médicament ce qui allonge considérablement les délais avant commercialisation et paiement d’une somme de 4000 € par le fabricant. Mesures inexistantes pour le tabac, pourtant beaucoup plus dangereux pour la santé comme l’atteste, par exemple, un rapport du Collège des médecins britanniques.

Sur base de tels arguments, le Conseil d’Etat vient de suspendre l’arrêté royal de Maggie De Block, Ministre de la Santé publique. Infor-Drogues ne peut qu’espérer que Madame la Ministre le modifiera afin de favoriser, pour des raisons de santé, le passage des consommateurs de tabac vers la cigarette électronique.

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Rapport 2015 sur l’usage de drogues en Wallonie et à Bruxelles

EurotoxCe rapport sur l’ usage de drogues en Wallonie et à Bruxelles publié par l’ASBL Eurotox en 2015 comporte les chapitres suivants :

  • Cadre légal et organisationnel
  • Situation épidémiologique et tendances
  • Données indicatives sur l’usage de drogues dans des groupes spécifiques
  • Le système d’alertes précoces

Cette année, le sujet traité de manière spécifique est consacré au système d’alertes précoces.

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